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[Sélection nationale] Pinto-Gerson, sourires retrouvés ?


Malgré leur probable manque de rythme, Mica Pinto et Gerson Rodrigues devraient être titulaires à Belfast.

Dans une année 2024 frustrante en club et en sélection, leurs retrouvailles avec les Roud Léiwen, qui défient ce soir l’Irlande du Nord en ouverture de la Ligue des nations, peuvent permettre à Mica Pinto et Gerson Rodrigues de se relancer.

Une rotule lacérée sous les yeux du juge de touche sans que ce dernier ni l’assistance vidéo ne bronchent, quelques minutes à défendre sur une jambe conclues par cette faute et ce coup franc excentré occasionnant l’ouverture du score géorgienne (40e), puis une sortie prématurée (42e) pour assister, du banc, à l’élimination des Roud Léiwen en demi-finale des barrages de l’Euro (2-0) : ces images, remontant à ce maudit 21 mars 2024, sont les dernières de Mica Pinto sous le maillot du Luxembourg.

Forfait pour la venue du Kazakhstan (2-1) cinq jours plus tard, puis pour les déplacements en France et en Belgique en juin, toujours en raison de ce genou meurtri, le latéral gauche, devenu incontournable ces dernières années (32 sélections depuis 2020), devrait ce soir reprendre le fil d’une carrière internationale interrompue depuis près de six mois.

Dans ce laps de temps, le natif de Diekirch (31 ans) n’a guère été plus heureux avec son club du Vitesse Arnhem, dernier d’Eredivisie alors qu’on lui promettait l’Europe, en proie à des difficultés financières qui ont un temps menacé sa survie et contraint, descente oblige, de se séparer d’éléments aux émoluments en inadéquation avec son nouveau statut de pensionnaire de D2.

Écarté lors des trois premières journées d’Eerste Divisie, Pinto a, au terme d’intenses négociations où chacun, joueur et club, prêchait logiquement pour sa paroisse, fini par trouver fin août un accord avec ses dirigeants pour mettre fin à un contrat qui courait initialement jusqu’en juin 2025.

Un an seulement après avoir rejoint le Vitesse en provenance du Sparta Rotterdam, le voilà désormais au CSKA Sofia, l’ex-club d’Enes Mahmutovic… qui réalise le pire début de saison de son histoire récente en D1 bulgare. Misé sur le mauvais cheval, une nouvelle fois?

Gare aux conclusions trop hâtives : trois fois vice-champion d’affilée, le CSKA a largement le temps et les moyens de se refaire. Mais au vu de la morosité ambiante qui doit régner à Sofia ces temps-ci, ce retour en sélection apparaît, dans une année 2024 jusqu’ici à oublier sur le plan sportif, comme une bouffée d’air frais bienvenue pour le n° 17 des Roud Léiwen. Et comme une bonne nouvelle pour Luc Holtz, satisfait de constater que Pinto, débarrassé de ses problèmes physiques, est «bien physiquement», donc «prêt à jouer».

Gerson a joué seulement quatre matches depuis mars

Peu importe si le dernier match officiel de Mica Pinto remonte au 19 mai : «Sa forme, c’est le plus important pour moi, a éludé le sélectionneur jeudi dernier, à l’annonce de sa liste. Il s’est entraîné tous les jours et je n’ai aucun doute, à partir du moment où il est prêt physiquement, sur sa présence dans le groupe.» Ni, très certainement, dans le onze de départ. «Sa capacité à jouer 90 minutes est une autre question, poursuit Holtz, mais c’est un gamin qui a une grosse expérience et beaucoup de qualité individuelle.»

Le constat vaut également pour Gerson Rodrigues, qui sort d’un semestre post-Géorgie tout aussi frustrant, malgré ce 21e but international inscrit face au Kazakhstan. En sélection, où il s’est vu refuser une égalisation qui aurait tout changé à Tbilissi (les arbitres vidéo étant revenus sur une faute synonyme de carton rouge pour Maxime Chanot), puis a été sans surprise sevré de ballons en France et en Belgique. Mais aussi en club : le Slovan Bratislava a rompu son prêt fin mars après seulement quatre matches, il a été au chômage forcé jusqu’en juillet, puis a été exclu dès son 2e match de D2 chinoise avec le Guangxi Pingguo Haliao, où il est de nouveau prêté par le Dynamo Kiev.

Depuis mars, «GR10» n’a ainsi disputé que quatre rencontres officielles, et les fenêtres internationales sont trop courtes pour lui faire rattraper son probable manque de rythme. Mais, de temps de jeu, Gerson a «peut-être moins besoin que d’autres pour être au niveau, car il joue beaucoup à l’émotion, veut croire Holtz. Si on lui fait confiance, il performe.»

Et si des interrogations entourent légitimement sa forme physique, sa motivation n’est plus à prouver, malgré les 9 000 kilomètres séparant Pingguo, à l’est de la Chine, de Lipperscheid, le camp de base des Roud Léiwen. «Ce n’est pas nouveau pour lui, minimise le sélectionneur. Il était au Japon (NDLR : au Jubilo Iwata, en 2019) il n’y a pas si longtemps. Lui ou Maxime Chanot, qui vient de Los Angeles, ont l’habitude de ces déplacements. Je connais le gamin : il a toujours très envie de nous rejoindre.» Et il n’aime rien plus que balayer les doutes.

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