Le président de la FLF et le sélectionneur des Roud Léiwen, dont la fin de contrat approche, se rendront ensemble au siège de l’UEFA ce jeudi, pour assister au tirage au sort des barrages de l’Euro-2024.
Paul Philipp et Luc Holtz prennent ce matin la direction de Nyon et du siège de l’UEFA, théâtre dès midi du tirage au sort des barrages de l’Euro-2024, et c’est peu dire que leur déplacement comporte son lot d’enjeux pour l’avenir proche de l’équipe nationale, opposée à la Géorgie en demi-finale de ces barrages, le 21 mars à Tbilissi.
Le boss de la FLF profitera notamment de l’occasion pour évoquer avec lui la prolongation (qu’il espère) de son sélectionneur, en fin de contrat au 31 décembre et qui s’interroge sur la tournure à donner à sa carrière et la capacité des Roud Léiwen à aller encore plus haut après une campagne éliminatoire historique (record porté à 17 points), le second point expliquant en bonne partie le premier.
À son retour de Suisse, le dirigeant saura sans doute s’il doit ou non se mettre en quête d’un nouveau coach, plus de 13 ans après avoir nommé Holtz, en vue du match couperet de Tbilissi, mais aussi d’un hôtel à Athènes ou Astana, en souscrivant à une assurance annulation, ou s’il doit s’adjoindre les services d’un «big game planner».
En d’autres termes : c’est aujourd’hui que sera connu le pays hôte de la finale des barrages de la Voie C, dont l’autre demi-finale opposera la Grèce au Kazakhstan. Une hypothétique finale au stade de Luxembourg, plutôt qu’à l’OPAP Arena ou l’Astana Arena ? La chose n’est évidemment pas neutre, tant en termes de soutien populaire qu’au niveau financier.
Deux succès à l’extérieur, ce serait du jamais vu
La question pécuniaire figure d’ailleurs parmi les nombreuses préoccupations du jour de Paul Philipp, qui devrait entrer aujourd’hui en négociations avec l’UEFA au sujet de cette demie devant 50 000 personnes en Géorgie, si l’on se fie à ses propos, tenus le 14 novembre dans ces colonnes : «Il faut qu’on réclame de toucher une partie des bénéfices. On ne peut pas avoir tous les frais de déplacement pendant qu’ils gagneront beaucoup d’argent lors de ce match.»
D’un point de vue sportif aussi, l’identité du pays hôte de la finale des barrages n’est pas anodine. Depuis l’instauration en 2020 de ces barrages prenant la forme de mini-tournois à élimination directe à quatre équipes (demi-finale puis finale) et mettant aux prises des nations sélectionnées en fonction de leurs résultats en Nations League et non durant les éliminatoires, 20 matches de barrage ont été disputés, entre Euro-2020 et Mondial-2022.
Signe que l’exploit est possible pour les Roud Léiwen à Tbilissi, 40 % de ces 20 rencontres, Voies A, B, C (plus D, dans le cas de l’Euro-2020) confondues, ont tourné à l’avantage de l’équipe évoluant à l’extérieur : 5 des 13 demi-finales (celle, qualificative pour le Mondial-2022, entre la Russie et la Pologne avait été annulée en raison du conflit russo-ukrainien), et 3 des 7 finales. Mais aucune équipe n’est parvenue à se qualifier pour le tournoi final en gagnant deux fois à l’extérieur…