Accueil | Sport national | [Sélection nationale] Les U17 battus par les Bleus, mais pas balayés

[Sélection nationale] Les U17 battus par les Bleus, mais pas balayés


En pointe, forcément, Videira n'a pas touché énormément de ballons. Photo : gerry schmit/tageblatt

Opposés à la France pour leur premier match du tour élite des éliminatoires de l’Euro de la catégorie, les gars de Mario Mutsch ont fait ce qu’on attendait d’eux : résister la plupart du temps et proposer quelque chose les rares fois où c’était possible, pour une défaite très raisonnable (0-2).

Il ne fallait pas rêver, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne fallait pas le jouer, ce match. En battant notamment la Belgique (0-1) chez elle au tour précédent, les petits Lions, emmenés par Mario Mutsch, ont gagné le droit d’affronter, dans un groupe dingue, la France et l’Angleterre, le troisième larron, la Russie, ayant été bouté hors des compétitions européennes.

Avec neuf tirs à un en première période et une possession forcément largement supérieure, les Bleus ont fait le boulot a minima, n’ouvrant le score que sur une erreur de relance de la défense centrale luxembourgeoise, punie quelques mètres plus loin par la nouvelle pépite du football tricolore, le Rennais Mathys Tel, qui a déjà joué ses premières minutes en Ligue 1 à seulement 16 ans (0-1, 19e).

Lohei a même failli réduire le score

Avant d’affronter l’Angleterre mardi à Wiltz, les U17 doivent encore résister aux 45 minutes suivantes et lancent mal leur opération en concédant assez tôt un pénalty évitable, transformé par l’autre Rennais du groupe, Désiré Doué (0-2, 53e). Ç’aurait alors pu être le début d’une avalanche. Non. Saettel, bien mis en musique par une récupération intelligente puis un jeu en une touche du Parisien Zaire Emery, rate totalement son face-à-face avec Tiago Cardoso, gardien sérieux et bien dans son match. Le portier du Fola est à créditer de quelques parades solides (8e, face à Tel, sur sa ligne, 40e sur un coup-franc puissant, avec l’aide de sa barre, 84e, d’un réflexe sur une tête piquée à bout portant) et d’une sérénité jusque dans ses relances, qui a bien contribué à ne faire paniquer personne.

Y’avait-il seulement matière à paniquer? Fabio Lohei à gauche, Enzo Fonseca à droite autant que Tim Flick, dans l’axe, ont pu prouver qu’ils n’étaient pas forcément très en dessous du niveau technique proposé par certains Français. Ces derniers n’offriront d’ailleurs plus grand-chose au gros millier de spectateurs. Et sur un coup-franc au ras de la lucarne opposée, Lohei sera même tout proche de réduire l’écart (67e). Pourront-ils faire aussi bien face aux Anglais?

Julien Mollereau