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[Sélection nationale] L’équipe C du Luxembourg, la tête haute


Blessé à l'épaule, Mirza Mustafic ne sera pas rétabli pour Belgique-Luxembourg. (Photo Gerry Schmit)

Déjà dévastée par les blessures, la sélection grand-ducale a encore perdu deux nouveaux joueurs à Metz, hier. On met qui, face aux Belges ?

«On va être jugés», avait dit un joueur luxembourgeois, en début de semaine. Sa crainte, comme celle de tout le monde au pays : voir s’évaporer à l’international toutes les bonnes ondes envoyées hors des frontières et qui font aujourd’hui regarder les Roud Léiwen avec un peu plus de respect qu’avant. Mercredi, ils sont repartis de Saint-Symphorien avec une défaite logique, mais aussi leur honneur, ce qui était l’objectif minimal.

Très concrètement, avant d’aller visiter les Belges samedi, se rendre compte que les Français sont là ni plus ni moins que pour un entraînement un peu plus poussé, sans jamais vraiment songer à forcer le score, a vite été assez rassurant. Tout autant que la production défensive des cadors de l’arrière-garde de l’équipe, tous au niveau de la soirée et des exigences du très haut niveau. C’est-à-dire calmes et lucides. On ne va pas dire qu’on n’aurait pas aimé que la tête de Mahmutovic, en fin de match, ne soit pas déviée sur sa transversale par un Maignan qui n’a rien eu à faire d’autre, mais il convient de regarder les choses en face : il y a trop d’absents à l’heure actuelle pour ne pas se satisfaire très largement de ce résultat logique et pas infamant.

Il n’y aura pas de deuxième Toulouse

Peut-être avait-on tort, aussi, de trembler à l’énumération vertigineuse des blessures, diplomatiques ou pas, dans les rangs luxembourgeois. Après tout, les confrontations entre les deux nations, dans ce siècle, n’ont jamais pris des allures de grosse claque et il aurait fallu une contre-performance majeure pour que cet amical à une semaine de l’Euro prenne des proportions dérangeantes. Personne n’osait bien entendu espérer revivre un «deuxième Toulouse» et cet exploit 0-0 dans le sud, en septembre 2017. Mais il existait, bien entendu, l’éventualité que les hommes de Didier Deschamps s’agacent que cet amical, sans autre intérêt que de trouver des automatismes, puisse les voir caler. Ils n’avaient rien à gagner, mais quand même quelque chose à perdre.

Un poteau de Griezmann, une parade gigantesque et à bout portant de Moris sur une volée de Mbappé et une fulgurance du néo-Madrilène qui dépose un caviar à Kolo Muani (1-0, 43e), voilà tout le résumé d’une première période triste. Un missile sous la barre de Clauss depuis l’entrée de la surface (2-0, 69e), puis un cadeau de Barcola à son capitaine après un ballon chipé à Jans (3-0, 85e) vont sceller un score parfait pour tout le monde. Un score trop bas pour mettre en cause la crédibilité du Grand-Duché, assez haut pour que la France estime que le boulot est fait.

Deux nouveaux blessés, ça fait mal

L’affaire a quand même un petit goût amer pour Luc Holtz. Si ses gars étaient ressortis du terrain comme ça, la tête bien haute et sans nouveau souci, le sélectionneur aurait eu le droit de conduire tout son petit monde en Belgique, pour affronter le n° 3 mondial, avec assez de certitudes pour se dire que là-bas aussi, cela peut bien se passer. Mais il est reparti de Metz avec un Sébastien Thill touché au genou et un Mirza Mustafic esquinté à l’épaule. Les deux éclopés porteraient à douze le nombre d’indisponibles pour ce dernier grand rendez-vous qui aura le même sens que la France : le Luxembourg aussi, sera jugé à Bruxelles. Il n’a pas plus le droit d’y craquer. Question d’honneur national.

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