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[Sélection nationale] «Kiki», avancé pour mieux briller?


(photo Luis Mangorrinha)

Utilisé en sentinelle par Luc Holtz, Christopher Martins pourrait-il évoluer un cran plus haut en sélection nationale, comme relayeur, un poste où il brille avec le Spartak Moscou ?

Depuis qu’il a basculé dans le monde des seniors en février 2013 (au RFCU), quatre jours après avoir fêté ses 16 ans, jamais Christopher Martins n’y avait inscrit de doublé. Il en a inscrit… deux en l’espace de quatre jours la semaine dernière avec son club du Spartak Moscou, d’abord mercredi en Coupe de Russie lors de la victoire (2-3) sur la pelouse de l’Akron Togliatti, l’actuel 9e de Première ligue, puis surtout en championnat, lors du choc de dimanche face au Zénith Saint-Pétersbourg (2-1).

Si le premier a fait de lui, avec 5 réalisations (un total qu’il peut encore améliorer), le meilleur buteur de l’histoire du Spartak sur une campagne de Coupe, à égalité avec l’Argentin Fernando Cavenaghi (2005/06), le Néerlandais Quincy Promes (2022/23) et le Russe Aleksandr Sobolev (2023/24) – que des attaquants –, son second doublé a permis à la formation moscovite de revenir à hauteur du Zénith, coleader avant cette 21e journée (avec Krasnodar). Donc de rester dans le coup dans la course au titre national, qu’elle n’a plus remporté depuis 2017.

Ces deux doublés portent à sept le total de buts en 2024/2025 (toutes compétitions confondues) de Martins, dont le record, sur une saison complète, s’élevait auparavant à cinq (en 2023/2024). Ils ont aussi le mérite de questionner son rôle en équipe nationale, où il n’a marqué qu’une fois (le 8 septembre 2018 contre la Moldavie) en 74 sélections et est constamment placé devant la défense, en pointe basse d’un triangle dont les deux autres membres sont généralement Leandro Barreiro et Mathias Olesen.

Olesen brille en six… là où Martins préfère jouer

Ce dernier est même parfois aligné en soutien de la pointe, dans un 4-2-3-1, pour impulser le pressing luxembourgeois, mais c’est dans une paire de milieux défensifs voire dans un registre de sentinelle qu’il engrange les minutes (327 sur les six dernières journées de D2 allemande, contre 140 sur les quinze ayant précédé sa blessure au dos) avec Cologne depuis début février et son retour à la compétition. Et que Luc Holtz, par ailleurs, le «trouve très bon».

Alors, «Kiki» et Olesen pourraient-ils échanger de position, pour donner davantage de liberté au premier, aux côtés d’un Barreiro qui joue lui aussi souvent plus haut à Benfica qu’à Mayence, parfois «presque comme deuxième attaquant», comme l’a relevé le sélectionneur? Interrogé à ce sujet le jeudi 13 mars en conférence de presse, Luc Holtz a reconnu avoir «eu cette discussion avec Kiki. Mais il m’a souvent fait la remarque qu’il préfère quand même jouer en six avec nous».

Une idée tuée dans l’œuf, donc ? Pas forcément, puisque le technicien, qui a «bien noté» ces «petits changements de postes», a annoncé son intention «d’en discuter» durant ce rassemblement avec les intéressés. Le caractère amical des deux rencontres contre la Suède (samedi au stade de Luxembourg) et la Suisse (mardi à Saint-Gall) peut en tout cas se prêter à ce type d’expérimentations.