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[Sélection nationale] Deux êtres de plus vous manquent, et…


Les absences de Maxime Chanot et Danel Sinani ont pesé face à l'Irlande du Nord. (Photo Mélanie Maps / sportspress.lu)

Alors que le Luxembourg était déjà privé de Marvin Martins, Vincent Thill et Yvandro Borges sur blessure, les suspensions de Maxime Chanot et Danel Sinani ont lourdement pesé, jeudi en Irlande du Nord. Leur retour, dimanche face au Bélarus, sera d’autant plus apprécié.

C’est une donnée qu’on aurait vite tendance à oublier, mais le Luxembourg ne compte qu’une grosse trentaine de joueurs professionnels évoluant à l’étranger. Quand cinq garçons manquent à l’appel, le réservoir d’internationaux se tarit donc d’environ 15 %, et les choix de Luc Holtz s’en retrouvent donc limités. Déjà privé sur blessure de Marvin Martins, Vincent Thill et Yvandro Borges, Luc Holtz a ainsi vu sa tâche compliquée, jeudi en Irlande du Nord, par les suspensions de Maxime Chanot et Danel Sinani, deux éléments tout aussi incontournables que les trois précédemment nommés. Et c’est peu dire que leurs absences respectives ont pesé au Windsor Park, où des Roud Léiwen terriblement fébriles en début de partie ont affiché une fragilité défensive et une incurie offensive rédhibitoires.

Associés dans l’axe de la défense en l’absence de Chanot, Lars Gerson et Enes Mahmutovic ont chacun été fautifs sur l’un des deux buts nord-irlandais : Gerson en renvoyant mal une longue touche de Brown, ce dont McNair a pu profiter pour crucifier Moris (1-0, 11e), Mahmutovic, trop statique, en se faisant devancer au premier poteau par Ballard sur ce coup franc excentré frappé fort et rentrant par Saville (2-0, 17e). À Belfast, la trop grande perméabilité de l’arrière-garde luxembourgeoise, déjà prise en défaut trois fois en France (3-0) et en Belgique (3-0) en juin, mais aussi trois fois en deux rencontres en mars (2-0 en Géorgie, victoire 2-1 face au Kazakhstan), a remis en lumière l’importance dans le système défensif de l’expérimenté Maxime Chanot (34 ans, 68 sélections).

Plus solides avec Chanot, plus efficaces avec Sinani

Depuis la fin en septembre 2022 de la dernière campagne de Ligue des nations, le Luxembourg a joué 18 rencontres, pour 5 clean sheets, et toutes ont été réalisées en présence de celui dont Luc Holtz a tenu à rappeler en conférence de presse qu’il est «le patron de la défense». Mais si les équipiers de Laurent Jans prennent un peu trop de buts cette année (11 en cinq matches), ils en marquent aussi trop peu (deux en 2024) ces temps-ci. Le match de jeudi était ainsi le troisième consécutif qu’ils achevaient avec un compteur à zéro, et il aurait difficilement pu en être autrement : ils n’en ont pas eu l’occasion, si ce n’est sur deux grosses mésententes défensives dont un Barreiro un peu loin du ballon et un Olesen assez loin du but vide n’ont pas pu profiter.

Leurs difficultés à combiner et trouver les décalages, à amener le danger sur le but de Peacock-Farrell, à trouver Gerson Rodrigues, mais aussi à tenir un peu le ballon face au pressing nord-irlandais ont ainsi illustré la prépondérance dans le jeu luxembourgeois de Danel Sinani, qui avait déjà cruellement fait défaut en barrage de l’Euro-2024 en Géorgie (défaite 2-0), où il était déjà suspendu). Les statistiques, là aussi, sont éloquentes : depuis ses débuts en sélection, le 3 septembre 2017 lors du mythique match nul en France (0-0), le gaucher n’a raté que 7 matches des Roud Léiwen. Sur ces 7 rencontres, le Luxembourg n’a marqué qu’une fois…

Systématiquement titulaire depuis près de quatre ans (sa dernière entrée en jeu remonte au 7 octobre 2020 au Liechtenstein), Sinani a débuté 40 des 43 derniers matches, ne manquant les trois autres que sur suspension. Malgré son très faible temps de jeu à Sankt Pauli (seulement deux bouts de matches en 2024, aucun cette saison, et 10 rencontres en équipe première depuis son arrivée à l’été 2023), le retour d’un homme qui pèse 12 buts en 62 capes est donc attendu avec une certaine impatience par Luc Holtz, persuadé que le n° 9 va faire autant «de bien dans l’animation offensive» qu’il n’en avait fait à son retour contre le Kazakhstan, cinq jours après la Géorgie. Mais conscient, aussi, que «c’est à tout un chacun d’élever son niveau individuel et collectif, si on veut prendre les trois points». Suivez le guide!

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