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Cruelle défaite contre la Serbie : les Roud Léiwen méritaient le nul


Chanot coupe Tadic. Le bloc défensif luxembourgeois a globalement été bien plus saignant qu'il y a un mois à Belgrade. Photo : luis mangorrinha

On pouvait légitimement craindre que le monstre serbe soit un peu trop costaud. Cela n’a pas été le cas, mais la courte défaite (0-1) fait mal car Holtz et ses gars ont fait jeu égal.

Après Belgrade et sa défaite sans appel 4-1 le mois dernier, se retrouver à 0-0 à la pause contre la Serbie avec autant d’occasions de buts que ce brillant adversaire, est plutôt une bonne nouvelle. D’autant que cela a été du coup pour coup.

Et si la qualité de passe serbe, que ce soit des passes de 20-30 mètres dans la verticalité qui ont cassé les lignes ou des changements d’ailes vers Kostic, trop souvent seul sur son côté gauche (Jans collant l’axe et Deville étant souvent trop haut) a révélé les problèmes luxembourgeois… la vivacité et la qualité des Roud Léiwen dans les petits espaces pour se sortir de situations quasi-inextricables a mis à nu de vrais soucis derrière chez les hommes de Dragan Stojkovic.

Si Jans est un peu inattentif sur un premier coup-franc vite joué qui permet à Kostic de buter sur Moris dès la 2e minute, une belle déviation de Deville de la tête permet à son capitaine d’aller délivrer le premier centre en retrait très dangereux trente secondes plus tard. Couppour coup, vous dit-on.

Les Thill arrosent le but de Rajkovic

Tadic est un poil trop court pour défier vraiment Moris sur une superbe ouverture de Veljkovic (4e), Vlahovic, à trois contre un, fait un très mauvais choix (8e) puis rase le montant après s’être mis sur son pied gauche pour envelopper, en contre (26e).

Mais à l’autre bout du terrain, Deville s’arrache pour initier un joli mouvement avec un Séba Thill servi dans la surface et qui remise à Sinani, en position idéale… mais contré (28e). Dans la foulée, aux vingt mètres, Barreiro (32e) et Séba Thill (40e) dévisseront leurs frappes sur de belles positions tandis qu’Oli Thill expédiera, le corps parfaitement équilibré, son pied gauche au ras de la transversale (34e). Voilà qui aurait pu faire assez facilement du 3-3 mais ne nous arrêtons pas à ce détail. Dragan Stojkovic, le sélectionneur serbe, avait dit que le retour serait un match «complètement différent». Il a mille fois raison et on ne va pas s’en plaindre.

La deuxième période ne peut pas être aussi prolifique en occasions de but et… elle ne l’est pas. La question étant finalement de savoir si les Roud Léiwen peuvent garder la même consistance face à une Serbie qui a cruellement baisser de pied après vingt premières minutes tranchantes. Et cette dernière se montrant bien incapable de repartir de l’avant, un petit pont de Borges passé à son garde du corps permet un contre fulgurant à la 63e. Mais sur son centre premier poteau, Barreiro est devancé d’extrême justesse.

Vlahovic leur plante un couteau dans le dos

À ce moment précis, les Serbes, qui espèrent encore échapper aux barrages dans ce groupe A, sont très mal. Ils ne produisent plus rien. Mais le Luxembourg va se faire avoir sur une passe subite de Veljkovic, Vlahovic, le nouveau golden-boy du football européen, s’en va à la limite du hors-jeu pour battre Moris de près (0-1, 67e). La VAR n’y changera rien.

Et la course contre la montre est enclenchée. Si les espaces s’ouvrent un peu derrière pour les Serbes (qui auront leurs deux plus grosses occasions de la fin de match sur des phases arrêtées), c’est surtout le coup de collier luxembourgeois qu’on guette. Barreiro ne coupe pas un centre pourtant hyper-dangereux de Borges (71e), Séba Thill un autre de Barreiro  (80e) et Luc Holtz décide alors d’offrir sa première cape au Folaman Omosanya (74e). Mais plus rien ne se passera. Qu’une réédition du but de Vlahovic (90+1) sur laquelle, cette fois, le drapeau se lèvera pour signaler un hors-jeu.

Julien Mollereau