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[Sélection dames] La Ligue des nations, une épreuve pour confirmer la progression


Isabel Albert et les Roud Léiwinnen vont affronter la Lituanie, la Géorgie et la Turquie dans leur poule de Ligue C.

Les Roud Léiwinnen, qui débutent aujourd’hui en Lituanie, comptent sur la compétition pour acter leurs progrès et passer un cap supplémentaire sur le plan collectif.

Jouer en Europe de l’Est, c’est presque à chaque fois s’exposer à ce que nous qualifierions de «folklore local», comprendre aux tentatives de déstabilisation de vos hôtes. Les Roud Léiwinnen en savent quelque chose, elles qui, lors d’un déplacement en Macédoine du Nord comptant pour les éliminatoires du Mondial-2023, fin 2021, avaient été contraintes de jouer à Ohrid, une ville ne possédant pas d’aéroport située à trois heures et demie en bus de la capitale Skopje… et de s’entraîner, deux jours avant le match, sur ce que leur sélectionneur Dan Santos qualifie de «champ, sans vestiaires, avec juste une cabane et un vieux monsieur qui buvait du thé».

Le traditionnel entraînement de veille de match, censé permettre de prendre ses marques au stade Atina Bojadzi, n’avait pas non plus échappé aux vacheries macédoniennes : la pelouse n’avait été tondue et le terrain soigné qu’après le passage des Luxembourgeoises, qui s’étaient tout de même imposées le lendemain (2-3). Mercredi, presque cinq mois et demi après leur dernière rencontre, un amical remporté face aux îles Féroé le 8 avril (2-1), les Roud Léiwinnen ont repris le fil de leur carrière internationale en Lituanie, théâtre aujourd’hui de leur entrée en lice en Ligue des nations féminine, première du nom… et les petites crasses ont repris aussi.

Tenue par les règlements de leur fournir 20 ballons pour leur entraînement, la délégation lituanienne leur a présenté… «20 ballons pas gonflés», s’agace un Dan Santos persuadé, malgré cela, que son équipe est «bien préparée» et sera «prête» pour le «combat assez rude» qui l’attend à Jonava, face à une Lituanie «qui met beaucoup d’intensité et d’impact» et se montre «assez rapide» et efficace dans ses transitions offensives.

«Franchir un palier en tant qu’équipe»

C’était en tout cas le 13 novembre 2022 à Rumelange que les Lituaniennes étaient venues signer leur troisième succès (2-3) en quatre duels avec le Luxembourg, après ceux de 2011 (4-1) et 2015 (2-0) à la maison. Victorieuses en 2014 en amical (1-0), les Roud Léiwinnen n’ont donc jamais gagné en Lituanie, mais ni cette statistique ni le revers d’il y a dix mois n’inquiètent Dan Santos.

«C’était un match amical, et nous avions testé beaucoup de joueuses, rappelle le technicien. La compétition, c’est très différent. Ce match, c’est vraiment du 50-50.» Et la compétition, c’est aussi le contexte idéal pour confirmer un sentiment né des derniers entraînements chez le sélectionneur : celui que les Luxembourgeoises, du moins «celles qui étaient déjà là» pendant les éliminatoires de la Coupe du monde, ont «passé un cap».

Charge à elles, désormais, de «le montrer» dans cette Nations League, qu’elles abordent sans leur capitaine Laura Miller, blessée et dont le brassard reviendra aujourd’hui à Marta Estevez, mais avec l’ambition de «franchir un palier en tant qu’équipe», dans une poule de Ligue C qui comprend également la Géorgie et une Turquie archifavorite, respectivement 126e et 64au classement FIFA (la Lituanie est 92e, le Luxembourg 117e). Première marche à 16 h, à Jonava.