Maintenus au terme d’un match de barrage anxiogène à Berlin, les Ciel et Blanc débutent, à partir de samedi, leur deuxième saison consécutive en Bundesliga dans un tout nouveau format.
Le 14 juin dernier à Berlin, le RC Luxembourg validait officiellement son maintien dans l’élite, l’objectif que s’était fixé le promu en début de saison, au terme d’un match couperet disputé avec un effectif amputé de plusieurs cadres, notamment à l’avant.
Longtemps épargnés par les blessures, les Ciel et Blanc ont vécu une deuxième moitié de campagne marquée par les pépins physiques en tout genre et la conjonction de leur calendrier avec celui de l’équipe nationale.
Il n’empêche, les hommes d’Antoine Alric sont parvenus à maintenir le navire à flot. De quoi repartir pour un tour, donc, dans une division désormais unifiée. Terminé les deux groupes composés de huit formations réparties selon des critères géographiques, place à une seule poule regroupant les neuf meilleurs clubs allemands et le RCL.
«Le niveau va certainement être un peu plus élevé, note le technicien français. Mais je pense aussi qu’il y aura une homogénéisation de la compétitivité et, par conséquent, plus forcément des scores complètement aberrants avec, parfois, plus de 100 points marqués par certaines équipes.»
Au terme de la phase régulière jouée selon le mode aller-retour, les deux premiers s’affronteront pour le titre, l’avant-dernier jouera sa peau lors d’un barrage contre le vainqueur de la deuxième division tandis que le dernier sera automatiquement relégué à l’échelon du dessous.
Chose que veulent à tout prix éviter les Luxembourgeois : «C’est toujours compliqué de donner un objectif chiffré parce que c’est la première fois que l’on fait face à ce format», concède-t-il.
Une préparation aux petits oignons
Et l’entraîneur d’ajouter : «Sur le papier, si on prend le classement final des deux poules de l’année dernière, nous ne sommes pas favoris. Mais il faut dire aussi que notre deuxième partie de saison a été tronquée par les blessures. Je pense qu’on peut, sans prétention, viser une septième voire une sixième place. Il risque d’y avoir trois ou quatre équipes au-dessus du lot et derrière, ça devrait être assez ouvert. Notre objectif, c’est de ne pas trembler jusqu’à la fin et viser mieux que le maintien. Je pense que le milieu de tableau, ce n’est pas déconnant vu la qualité de l’effectif.»
D’autant que pour ce nouvel exercice, le calendrier du RC Luxembourg et celui de la sélection nationale, descendue en division Conference, ne se chevaucheront pas, hormis début décembre.
Mais des passerelles existantes désormais entre les deux, un arrangement pourrait être trouvé. «On en discutera tous ensemble», indique Antoine Alric. Autre point à souligner, le club s’est doté d’un préparateur physique.
«J’espère que le fait de l’avoir pendant la pause hivernale va nous permettre de mieux gérer le retour en mars. C’est peut-être quelque chose qui nous a fait défaut la saison dernière. Cette année, la préparation a été bien plus ciblée, plus individualisée», se satisfait le Français.
Qui devra composer sans deux de ses pièces maîtresses de la saison écoulée, le deuxième ligne international Kai Sweetnam et son compatriote, l’arrière et buteur, Matteo Franzina, respectivement partis à Cardiff et Barcelone pour poursuivre leurs études.
Mais des renforts ont débarqué, dont le jeune espoir Julian Clavien (Walferdange), et d’autres, plus expérimentés, notamment un n° 10, ne devraient pas tarder à poser leurs valises au Josy-Barthel où leur RCL continuera d’accueillir ses adversaires. Avec une petite nouveauté.
«Notre deuxième équipe, qui est engagée dans le championnat régional Sud-Ouest, jouera en lever de rideau. L’idée, c’est de créer une expérience rugby sympa pour les spectateurs», confie Antoine Alric.
Rendez-vous, le week-end prochain, pour la double réception de Francfort. Mais avant, place à un premier déplacement à bien négocier, samedi, sur le terrain de Munich.