SÉLECTION NATIONALE Luc Holtz a annoncé mercredi soir sa liste pour le Qatar, l’Irlande et le Portugal. On fait le tour des points chauds, notamment le rassemblement.
Les Roud Léiwen affrontent le Qatar à Debrecen, en Hongrie, ce mercredi 24 mars. Danel Sinani et Laurent Jans, en gros manque de temps de jeu dans leurs clubs respectifs, font partie des garçons qui vont avoir besoin de s’y remettre à l’occasion de ce match amical qui devance un déplacement à Dublin pour affronter l’Irlande (27 mars) et la réception du Portugal au stade Josy-Barthel (30 mars). Une liste de 24 noms est sortie pour tenter d’en sortir quelque chose de concret. Le point.
Dzogovic, Fox, deux petits nouveaux… en attendant Jonathans ?
Principe de concurrence et de performance. Voilà ce qu’a retenu Luc Holtz pour sélectionner l’Eschois Lucas Fox en lieu et place du Dudelangeois Tim Kips comme troisième gardien, derrière un Ralph Schon revenu juste à temps et un Moris intouchable. Tous les regards se sont pourtant tournés vers le tout jeune Edin Dzogovic. L’international espoirs saute dans la brèche. «Il est très mature et athlétiquement prêt. Contre des équipes qui mettent de l’intensité et de l’impact comme l’Irlande, il peut nous aider», synthétise Holtz. Le joueur de Magdebourg a… 17 ans et vient d’être mis au contact de l’effectif pro du club allemand. Logique, selon Manou Cardoni, qui l’a lancé chez les espoirs : «Il a sorti des matches de grosse facture contre la Suède et il s’est montré excellent contre… l’Irlande. Il est clair dans sa tête, serein balle au pied.» Il a joué axial chez les U21, mais Luc Holtz l’imagine plus en latéral, côté droit. Cardoni reconnaît qu’il lui «manque peut-être 6 ou 7 centimètres» pour le laisser au centre.
En marge de cette curiosité (une de plus), le sélectionneur a fait un aveu surprenant sur le fait qu’il avait prévu d’appeler un autre gamin de 17 ans : David Jonathans, attaquant du Bayern Munich, qui a été empêché d’honorer sa première cape pour une entorse. C’est qu’il manque toujours autant de monde devant, notamment dans le registre de la percussion : Turpel soigne son dos, Bensi est trop juste, Da Mota trop discret dans son club de D4 italienne… «Grosse vitesse, très dynamique et puisqu’il y a ce problème dans les couloirs…», hasarde Cardoni. Verra-t-on le binational (il a aussi un passeport néerlandais) en juin ?
En 2021, des soucis pour libérer les joueurs ?
Les difficultés à rassembler son effectif avaient marqué l’année 2020 de Luc Holtz. Qu’en est-il, un an plus tard? «On a des soucis. Certains clubs ne veulent de nouveau pas respecter les règles et on a déjà laissé pas mal d’énergie et de force là-dedans.» Bref, tout dépend du club. Holtz n’a pas cité de noms. Il a par contre distribué un bon point à Mayence, qui lui fournit un petit contingent de trois joueurs, dont son patron de l’entrejeu, Leandro Barreiro. Ce n’était pourtant pas gagné. Le relégable en Bundesliga a dû s’arranger pour «contourner» un peu la quarantaine que Leo devra respecter. Il passera une semaine à l’hôtel avant la réception de Bielefeld, cruciale pour la survie du club dans l’élite allemande. Les «Ukrainiens», eux, n’auront pas besoin de quarantaine à leur retour en sélection. «Mais c’est vraiment difficile en ce moment. Chaque pays a ses règles. En fait, il n’y a plus de règles.»
Chanot et Philipps de retour, mais qui manque-t-il encore ?
Lars Gerson, Mica Pinto, Kevin Malget, Ralph Schon et Christopher Martins (qui a rejoué une heure le week-end dernier avec les espoirs bernois) reviennent sur le gong. Tous blessés à plus ou moins longue échéance ces dernières semaines ou mois, ils viennent remplumer un effectif qui a dû composer avec énormément d’absences en 2020. La question de leur état de forme viendra en son temps, mais la nouvelle ne peut pas être mauvaise. Le retour d’un patron – Chanot – à l’arrière est aussi un excellent signal après une année blanche pour lui et au moment où Vahid Selimovic doit déclarer forfait, encore trop embêté par ses adducteurs.
Un autre joueur a dû pousser un bon gros ouf de soulagement : Chris Philipps. Revenu au pays pour trouver du temps de jeu à Wiltz, il a vu le sélectionneur goûter ses performances globales, même si Holtz «attend(s) plus». Son expérience n’est pas négligeable pour doubler les postes de l’entrejeu. Le problème, relatif, concerne toujours les postes offensifs où il manque toujours autant de profils dans la percussion. Par contre, l’intégralité de la fratrie Thill est présente. Une anecdote? On imagine mal le Grand-Duché faire le pari de la possession contre de tels adversaires. À voir donc.
Julien Mollereau