Dans moins de trois semaines débute la Nations League. Et Luc Holtz est un sélectionneur qui a beaucoup de sujets d’attention avant de publier sa liste.
Le 4 septembre, les Roud Léiwen affronteront le Bielefeld de Jeff Saibene avant de jouer la Moldavie, le 8, pour un premier match de la Ligue des nations qu’ils aborderont avec d’immenses ambitions.
Il y en a qui jouent peu (Laurent Jans), d’autres qui doivent avoir le moral dans les chaussettes (Chris Philipps), mais Luc Holtz a déjà suffisamment de réflexions à mener sur tout un tas de cas particuliers pour ne pas trop s’attarder sur les joueurs confirmés qui, de toute façon, répondront présent. Petit tour d’horizon à moins d’une dizaine de jours de la liste, pour en déterminer les contours.
Joachim, c’est certain, ça ira
Aurélien Joachim et son pépin musculaire laissaient envisager très sérieusement que le meilleur buteur du Grand-Duché en activité soit contraint de faire l’impasse sur les grands débuts de la sélection en Nations League. Son retour à l’entraînement avec Virton, ne laisse plus aucun doute au sélectionneur : «Il est même prévu qu’il ait rejoué avant notre rassemblement, selon mes informations. Il reste tout de même 15 jours avant la Moldavie, donc ça devrait aller.»
Gerson Rodrigues de nouveau sélectionnable
Son éviction en cours de stage lors du dernier rassemblement pour des problèmes de comportement sur lesquels le staff n’a pas souhaité s’étendre, ne promettait pas forcément une trop longue absence. Ce n’est pas le genre de la maison. L’ailier était-il toutefois immédiatement sélectionnable maintenant que l’été a passé ? Oui : «J’ai eu des contacts avec lui et il s’est excusé. Plusieurs fois même. Il est adulte. Il sait ce qu’il a bien fait et ce qu’il a mal fait. Il faut juste que cela ne se reproduise plus. En plus, son club du Sheriff est encore en course pour intégrer la phase de poules de l’Europa League. Ça peut devenir un bon signe.»
Olivier Thill l’avait déçu, mais…
D’ici au rassemblement pré-Bielefeld, Olivier Thill pourrait avoir rejoint les contreforts de l’Oural et son probable futur club d’Oufa. Attendu qu’il s’agit de sa première destination professionnelle, de l’autre côté de l’Europe et que le sélectionneur n’avait pas été trop séduit par ses dernières prestations, Holtz pourrait-il faire l’impasse sur le garçon pour lui laisser le temps de l’intégration, avant de le solliciter quand il sera vraiment posé ?
La question est trop naïve pour le sélectionneur : «Bien sûr que non. Je ne vais pas le laisser tranquille si j’estime qu’il a le niveau pour nous rejoindre. Pourquoi prendre ses marques? En avion, on est vite rentré. Sur ses dernières performances avec nous, il y a deux mois, il était très en difficulté. Il revenait de blessure, je l’ai contacté au téléphone et il m’avait dit qu’il se sentait bien, qu’il était en grande forme… il s’était trompé. Il ne l’était pas. Ni techniquement, ni physiquement, ni mentalement. Mais sur ce que j’ai vu de lui en Coupe d’Europe, il est redevenu très convaincant. Vu sa forme, aujourd’hui, oui, il peut postuler.»
Skenderovic peut passer entre les gouttes
Aldin Skenderovic est l’un des internationaux expatriés les plus mal lotis du moment. S’il repointe à peine le bout de son nez sur le banc d’Elversberg, il a passé presque tout l’été en tribunes. Disqualifiant vu la densité des joueurs capables d’évoluer au cœur du jeu ? Eh bien non ! «Son coach a fait venir beaucoup d’anciens pros et veut justifier ses choix en les alignant, même s’il perd ses matches pour le moment. Alors oui, la situation d’Aldin est compliquée et je vais devoir en tenir compte dans ma composition du groupe mais il possède un profil important : il amène de l’impact. Il tient moins la route quand il faut faire le jeu, mais je veux un équilibre.»
Moris reste titulaire
La question ne vient sur le tapis que parce qu’avant que son gardien ne choisisse de répondre aux sirènes virtonnaises, le sélectionneur avait émis de sérieux doutes sur le choix de ceux (Holter, Joachim, Tinelli) qui l’avaient précédé. Pour autant, Holtz patiente : «Anthony a comme Aurélien le niveau pour jouer bien plus haut. Peut-être était-il trop en stress pour attendre de trouver un autre projet alors qu’il aurait sans doute pu le faire. Mais ma hiérarchie ne changera pas tant que je ne verrai pas chez lui de baisse de niveau.»
Julien Mollereau