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[Roud Léiwen] Moris : «Le zéro, je n’en fais pas une fixation»


«Accrocher une nation comme la Serbie fait désormais partie de nos objectifs», estime Anthony Moris. (Photo : Luis Mangorrinha)

Anthony Moris, impérial avec Virton, aimerait finir enfin de nouveau un match sans encaisser de but. Cela ne lui est plus arrivé depuis treize mois, contre Saint-Marin.

Vous sortez d’une énorme déception avec Virton, avec qui vous avez raté de peu la première marche de la première tranche en D2 belge, contre Louvain. Cela prend longtemps de s’en remettre?
Anthony Moris : En tout cas, ça me fait du bien de venir ici. La déception, c’était passé dès vendredi soir parce qu’il y avait ce match qui nous attendait, dans un tout autre contexte, encore plus prestigieux. C’est pour ça aussi que ce n’est pas plus mal d’avoir un match tous les trois ou quatre jours. C’est parfait pour évacuer la frustration et la déception.

Lors de ce match, vous avez sorti une parade de classe mondiale, à la Gordon Banks. Cela fait une différence durable dans la tête d’un gardien, ce genre d’exploit?
C’est sûr que pour la confiance, c’est toujours bon de sortir des parades improbables, même si cela fait aussi partie du job. Je prends beaucoup de plaisir depuis le début de saison et c’est comme ça qu’on sort des performances de haut niveau. Mais pour un gardien, le prochain match est toujours le plus important. Mais bon, c’est vrai que quand les critiques sont positives, cela fait plaisir.

Vous enchaînez les clean sheets avec Virton, mais en sélection, voilà onze matches que vous n’avez pas fini une rencontre sans en prendre au moins un. Cela ne vous mine pas?
Ah mais si on avait gagné les onze matches, cela ne m’aurait pas du tout dérangé! Mais bon, ce n’est effectivement jamais plaisant de prendre un but. On travaille pour ça à l’entraînement et en vidéo pour se corriger. Le zéro, je n’en fais pas une fixation, mais on va quand même essayer demain.

À tout prendre, j’aurais préféré connaître ce genre de chaude ambiance…

La défense change de moins en moins ces derniers temps. C’est un avantage ?
Comme ça, il y a des automatismes qui se créent. C’est bien pour la continuité, mais quand on voit la qualité des joueurs présents, je me dis que chacun est assez intelligent pour comprendre assez vite comment les autres jouent. C’est devenu une des forces du Luxembourg.

Donc l’objectif, à Belgrade ?
De continuer à être costauds dans le jeu. Accrocher une nation comme la Serbie fait désormais partie de nos objectifs. Oui, on espère repartir au Luxembourg avec quelque chose.

Le stade vide, ce soir, c’est un avantage ?
Dommage. À tout prendre, j’aurais préféré connaître ce genre de chaude ambiance, mais on communiquera mieux et ça peut être un avantage.

À Belgrade, Julien Mollereau