Si Maxime Chanot et Dirk Carlson ont coulé en défense centrale, Laurent Jans a lui été auteur d’un match abouti à ce poste inhabituel pour lui.
Le replacement de Florian Bohnert au Progrès, conjugué au regain de forme de Marvin Martins avec l’Austria Vienne laissent imaginer un match à trois pour le poste de latéral droit. Auteur d’un match solide dans l’axe, Laurent Jans a toutefois prouvé qu’il fallait encore compter sur lui. Et même en charnière si besoin, dans un secteur où il a été le Luxembourgeois le plus en vue vendredi soir. Avec Christopher Martins, le capitaine des Roud Léiwen a été l’une des principales satisfactions d’une soirée frustrante.
LA DÉFENSE
Moris 5/10 Présent et rassurant dans les airs, brillant sur ce tir à bout portant de Thompson (10e), bon dans le jeu au pied, il ne peut rien sur le tir chirurgical de Magennis, et pas grand-chose sur les deux autres buts. Pour le reste, il a fait le job, tout en sobriété.
Jans 6 Dans un rôle inhabituel d’axial droit, il a d’abord laissé trop d’espaces dans son dos avant de resserrer un peu les boulons. Paradoxalement, son passage comme axial gauche a coïncidé avec ses actions les plus décisives : deux retours précieux devant Lavery, une galette du gauche qui amène le corner de l’égalisation, et un rôle de parasite sur celui-ci qui empêche Southwood d’intervenir.
Chanot 3 Ancienne coqueluche du public nord-irlandais, Will Grigg n’est plus là pour mettre le feu. Se fader le taureau Shayne Lavery et le bison Josh Magennis n’a rien d’une sinécure pour autant, et le défenseur new-yorkais l’a appris à ses dépens en première période. Auteur de plusieurs pertes de balle dangereuses, il se fait complètement bouger sur l’ouverture du score et, nerveux, récolte en prime un avertissement évitable pour contestation. Après sa première mi-temps cataclysmique, il ne pouvait que faire mieux, mais l’impression d’ensemble est très moyenne.
Carlson 4 Il a, lui aussi, énormément souffert face au duo Lavery-Magennis, et été plus en difficulté que d’ordinaire à la relance. Remplacé à la mi-temps par Mahmutovic (5), auteur d’une autoritaire, mais pris de vitesse sur le troisième but.
M. Martins 5 Dans un rôle de piston droit taillé pour ses qualités, il a travaillé mais pas n’a pas connu une grande réussite offensive. Jusqu’à ce corner de Sinani, qui lui presque retombé par hasard sur la tête pour son deuxième but en sélection.
Pinto 4 Prompt à aller de l’avant et prendre l’espace, il a eu plus de mal défensivement en première période. Ses centres n’ont pas amené le danger, pas plus que sa tentative dans la niche de Southwood. Remplacé par Olesen, discret.
LE MILIEU
O. Thill 5 Relayeur droit à la perte de balle, un peu plus libre en possession du ballon, positionné plus haut en deuxième période, il a pas mal bougé mais n’a pas suffisamment apporté offensivement. Remplacé par Vincent Thill, que l’on a assez peu vu en dehors de son coup franc bien capté.
C. Martins 6 De la présence dans les duels, des initiatives et de l’aisance balle au pied, des percussions : il a été le plus en vue des milieux.
Barreiro 5 Il a beaucoup couru, parfois après le ballon, mais a eu le mérite de se démener et de tenter d’apporter le surnombre devant. Sans toutefois se signaler offensivement, à l’exception d’un tir contré en début de partie. Remplacé en fin de match par Sébastien Thill, qui n’a pas eu le temps de peser.
L’ATTAQUE
Sinani 6 Son match aurait pu encore plus être abouti si son enroulé avait fait mouche (11e), ou s’il s’était montré plus spontané dans la surface (15e). À défaut, il s’est montré très disponible dans le jeu, a mis de l’huile dans les rouages offensifs et a frappé le corner de l’égalisation. C’est déjà pas mal. Remplacé dans le money time par Deville, trop tard.
Gerson R. 5 Dur à trouver en début de partie, il a tenté de remuer le cocotier après le but nord-irlandais. Mais ses tentatives ont fui le cadre, et son centre dangereux n’a pas trouvé preneur (37e). Derrière, il a un peu moins fait la différence, la faute sans doute à son manque de rythme, mais a menacé Southwood de loin (61e) et tâché de réchauffer l’ambiance balle au pied jusqu’à son remplacement tardif par Yvandro Borges.