Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le choc des éliminatoires du Mondial-2022 au stade Josy-Barthel, ce mardi soir, a tourné à l’avantage des Portugais (1-3), mais qui sont revenus de loin.
Dans les buts, Anthony Moris, qui a réalisé plusieurs parades décisives dont une, écoeurante pour Cristaino Ronaldo en face-à-face au coeur de la deuxième période, a fait le boulot. Devant, Gerson Rodrigues, à qui l’on commence à demander des statistiques vu son statut, a répondu présent en ouvrant le score à la demi-heure de jeu.
Et alors que la Seleçao, piégée, voyait sortir son maître à jouer Joao Felix, CR7 étalant au fur et à mesure de la rencontre un évident problème de précision, on se disait que peut-être… D’autant que le niveau des hommes de Luc Holtz était proprement saisissant. Mais l’arbitre du match, M. Ivanov, a eu la mauvaise idée de laisser deux minutes d’arrêt de jeu en première période et Diogo Jota, déjà auteur d’un doublé de la tête à Belgrade malgré sa petite taille (1,78 m), égalisait en lucarne.
Cinquième rouge en dix rencontres
Mauvais karma pour le Luxembourg, qui aurait sûrement repris son match autrement s’il avait mené au score. Au lieu de ça, c’est un CR7 en peine, qui ratera encore deux belles opportunités et perdra surtout son duel face à Moris, qui doublera le score en prenant le portier luxembourgeois à contre pied sur un centre qu’il coupe six minutes après le retour des vestiaires. Le Luxembourg va pousser. Il finira avec trois attaquants et avec un Sébastien Thill inspiré à la baguette. Mais se fera cueillir pour de bon sur un corner juste avant que Chanot ne prenne un carton rouge, le cinquième en dix rencontres.
C’est d’autant plus gênant que la prochaine rencontre se jouera contre l’Azerbaïdjan pour un premier match, le seul en fait, dans lequel les Roud Léiwen auront peut-être vaguement le statut de favori. Avec trois points à prendre qui donneraient énormément d’allure à ce début de campagne. Or Chanot était très bon, sur tout ce mois de mars. Cela avait commencé comme un rêve, cela se termine en queue de poisson. Et pourtant, que c’était bon…
Julien Mollereau
