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[Roud Léiwen] Défaite face à l’Autriche mais c’est samedi qui est important


Dirk Carlson et les Roud Léiwen ont été battus 0-3. Photo : Luis Mangorrinha

Le match amical de ce mercredi soir face à l’Autriche (0-3, des buts de Trauner à la 61e, Grbic à la 83e et Wiesinger à la 93e) a rempli son office : il a donné des minutes. C’est tout ce qu’on lui demandait finalement.

Quand les supporters compensent l’absence du nombre par un sens de l’à-propos total, il faut savoir leur rendre hommage. Au temps du Covid, quand on n’a pas le loisir de faire du bruit en tribunes, au moins peut-on se faire remarquer par des slogans qui disent tout. Celui suspendu par un petit M-Block réduit à la portion congrue par la loi contre les rassemblements dit tout : «Allez chercher la couronne à Nicosie et revenez monter sur le trône au Barthel». C’est toute l’idée du déplacement à Chypre, dès aujourd’hui, puis de la réception de l’Azerbaïdjan, dans la foulée, effectivement. C’était aussi celle de ce match amical total, pas inutile mais qui laisse un peu froid.

Les suiveurs des Roud Léiwen ont subi pendant tant d’années les petits matches amicaux de période hivernale contre les clubs pro plus ou moins huppés (qu’ils soient belges, allemands ou français) et disputés sur des petits terrains de divisions inférieures qu’ils ont le droit de se retrouver sincèrement désarçonnés par ces rencontres de préparation d’un nouveau genre, lors desquelles on peut se permettre d’aligner une équipe B contre la 25e nation mondiale, qui elle-même envoie son équipe C. Où est le problème? L’UEFA a bien dit qu’elle ne souhaitait plus vraiment jouer ce genre de rencontres sans relief financier à défaut d’intérêt sportif, autant lui donner raison.

Entre attentisme forcé par manque d’automatismes et observation molle des états de forme des uns et des autres se dégage une vérité très aléatoire qui va tout de même nous expédier tous vers une semaine décisive qui doit permettre au Luxembourg soit d’arracher une première place de groupe et tous les avantages qui vont avec, soit de se payer une petite désillusion à la hauteur de celle de la dernière édition de Nations League, quand il s’était fait coiffer au poteau par le Bélarus. En octobre, toute cette conquête avait débuté sur un calvaire contre le Liechtenstein (1-2), auquel avait succédé un superbe six sur six. En novembre, nous avons eu droit, hier soir, à un Grand-Duché extraordinairement prudent (comme rarement d’ailleurs) face à l’Autriche.

Vu ce qui s’était passé il y a quatre semaines dans la foulée de cette insultante défaite initiale face à un nain continental, on se gardera bien de tirer le moindre enseignement définitif de la réception de Martin Hinteregger et de ses coéquipiers. Ce serait une trahison de la confiance que l’on doit à Holtz et ses hommes en cette fin d’année 2020. Il est plutôt l’heure de croire en cette petite famille soudée, qui s’est moins trouée que face au Liechtenstein mais ne nous a pas beaucoup plus enthousiasmés non plus (zéro tir cadré, hier). De toute façon, c’est samedi qu’on l’attend. Puis mardi.

Julien Mollereau