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[Roud Léiwen] «Cela commence vraiment à devenir rageant»


Dmitrovic, le portier serbe, a eu plusieurs occasions de suer à très grosses gouttes, mais ses attaquants à lui ont été plus performants devant le but. (photo Luis Mangorrinha/Le Quotidien)

[Qualifications Euro-2020] Le Grand-Duché a failli enterrer pour de bon la Serbie dans ce groupe B, mardi soir. Failli seulement. Encore pas forcément aidé par l’arbitrage, qui aurait pu distribuer au bas mot deux à trois avertissements de plus aux Serbes et contribuer à les fragiliser, le Luxembourg doit vraiment se demander quand la «chance» finira par tourner.

Mais bon sang, les Roud Léiwen vont passer toute leur année 2019 à avoir des regrets ou quoi? Entre le match nul concédé en supériorité numérique à Vilnius contre la Lituanie (1-1), les deux défaites totalement imméritées contre l’Ukraine, superpuissance européenne du moment (1-2, 1-0), il y a avait déjà de quoi tirer une tronche de cent pieds de long pour tout l’hiver. Mais là, vraiment…

Il faut regarder les choses en face : le Luxembourg était mardi soir plus fort que la Serbie. Cela ne fait pas débat. Celui qui vous dit le contraire n’a pas vu le match ou refuse d’être accusé de révisionnisme, parce que le football ne peut définitivement pas être un sport où le Grand-Duché produit plus de jeu qu’une des nations phares de l’ancienne Yougoslavie, portée par des talents qui font le bonheur de certains des plus grands clubs du continent.

La Serbie pourtant, n’en menait pas large quand Turpel, à peine entré en jeu, a réduit le score (1-2, 66e). Un but qui faisait alors écho à une incroyable somme d’énormes occasions de but dont les hommes de Tumbakovic sont miraculeusement sortis sans encombre. D’une tête claquée de Gerson qui a forcé Dmitrovic à une claquette (27e) à ce ballon enveloppé «à la Robben» de Vincent Thill repoussé par le poteau alors que le portier serbe était battu (44e), en passant par ce sauvetage sur sa ligne du gardien, encore, sur une reprise de Vincent en embuscade (72e)…

La Serbie parfois mangée toute crue

La Serbie, lente comme son sélectionneur l’avait diagnostiqué la veille, parfois mangée toute crue dans l’agressivité et dans la vista technique, ne doit à l’heure de jeu ses deux buts d’avance qu’à… la volonté créatrice absolue de son modeste petit adversaire. Deux passes ambitieuses parties de devant la défense, deux tentatives de mettre de la verticalité avec le désir de faire mal, se sont retournées contre les Roud Léiwen, qui ont pris des buts aux 36e et 59e à cause d’un Mitrovic chirurgical en pointe. Ah si les attaquants luxembourgeois avaient eu ne serait-ce que 10% de son réalisme…

Et si l’arbitrage avait été, comme d’habitude, non pas impartial mais dur comme il aurait dû l’être, les Serbes, volontiers truqueurs et prompts à couper les feux follets luxembourgeois par tous les moyens illégaux possibles, n’auraient peut-être pas fini à onze. Et quand on voit à quel point ils ont eu du mal au complet, on se dit qu’ils ne demandaient qu’à laisser filer leur qualification pour de bon.

Julien Mollereau

«Il nous manque encore un petit quelque chose»

Paul Philipp :«On peut faire au moins match nul. Les Serbes ont vacillé après notre réduction du score. Je me disais que ce n’était qu’une question de temps. On a fait au moins jeu égal avec eux. Cela commence vraiment à devenir rageant de jouer aussi bien mais de continuer à perdre. Mais que voulez-vous, on a les joueurs pour jouer au ballon…»

Lars Gerson : «C’est encore un match où on n’est pas plus mauvais que l’adversaire, où on a au moins autant d’occasions que lui, sauf que lui les met au fond et pas nous. Dommage, mais cela montre qu’il nous manque encore un petit quelque chose dans les deux seize mètres. On peut faire mieux. Comme moi sur les trois buts…»

groupe b