Arrivé à Roland-Garros en pleine crise de confiance, Andy Murray est en train de retrouver son tennis: au troisième tour, il a dominé l’Argentin Juan Martin Del Potro en trois sets 7-6 (10/8), 7-5, 6-0.
« C’était un grand match et une victoire importante. J’ai eu du mal ces dernières six ou sept semaines, mais chaque jour, je me sens un peu mieux. Les deuxième et troisième sets ont été mes meilleurs de la saison sur terre battue », a dit le Britannique, qui n’avait obtenu aucun résultat probant pendant la préparation.
Le finaliste sortant a dû livrer une rude bataille pendant les deux premiers sets, qui ont duré à eux seuls deux heures et demie, pour venir à bout de la résistance de l’Argentin.
Dans la première manche, Del Potro a eu un break d’avance puis quatre balles de set avant de céder dans le tie-break.
« Il jouait mieux que moi au début. Je n’ai pas très bien commencé mais j’ai fait des ajustements tactiques. C’est positif parce que je n’y étais pas parvenu lors de mes précédents matches sur terre battue », a commenté l’Écossais.
Après la victoire de Murray en finale des Jeux de Rio et celle de Del Potro en demi-finale de la Coupe Davis en septembre, il s’agissait de la « belle ». Elle a tenu en haleine les spectateurs du Central, toujours aussi fans du Sud-Américain.
« Les gens aiment mon histoire, j’ai été longtemps absent, j’ai essayé de régler mon problème de poignet, je n’ai jamais abandonné. Ce tournoi m’a beaucoup manqué depuis cinq ans. Je partirai avec un beau souvenir des supporteurs français et argentins qui étaient dans les tribunes », a-t-il dit.
Demi-finaliste en 2009, l’Argentin, 30e mondial, n’avait plus disputé Roland-Garros depuis 2012 à cause de multiples blessures.
D’ailleurs au tour précédent, il avait failli renoncer à cause de douleurs aux adducteurs contre l’Espagnol Nicolas Almagro, plus malheureux que lui puisqu’il avait abandonné en raison d’un problème au genou. Il a pu « jouer sans douleur » samedi.
En huitième de finale, Murray affrontera l’Américain John Isner ou le Russe Karen Khachanov.
Le Quotidien / AFP