La nageuse luxembourgeoise a tout simplement réussi la course de sa vie à l’occasion des séries du 50 m nage libre : elle pulvérise son record national en 25″12.
Julie Meynen quitte Rio avec deux nouveaux records nationaux en poche. Après celui du 100 m nage libre, elle a frappé un très grand coup en claquant un magnifique 25″12 sur le 50m nage libre. Soit largement mieux que la norme A pour Rio : 25″31.
Deux courses, deux records nationaux : tout est dit. Julie Meynen, qui a d’abord dû s’armer de patience avant de débuter sa compétition alors que ses compatriotes en avaient déjà terminé, avait prouvé deux jours auparavant qu’elle était en forme : un record national amélioré de neuf centièmes sur le 100 m nage libre (55″09 contre 55″18), voilà de quoi mettre la Luxembourgeoise en confiance pour sa dernière course de ces Jeux.
Vendredi matin, Julie Meynen était en mission : dans un coin de sa tête, forcément, les fameux 25″28, norme A pour les Jeux, qui se sont obstinément refusés à elle jusque-là. Au vu de sa forme du moment, tout semblait réuni pour qu’elle fasse mieux que ses 25″31, nagés en début d’année du côté de l’Euro Meet.
Évidemment, on ne parlait pas pour autant d’une chance de jouer une place en demi-finale. Mais on avait hâte de voir ce qu’allait nous réserver Julie Meynen. Eh bien! On a vu! L’Ettelbruckoise, alignée ligne d’eau n° 6, où officie Mireille Zimmer, fidèle au poste, a brillé de mille feux : « Je lui avais demandé de gagner sa série. Bon, elle ne termine que deuxième », note Ingolf Bender, l’entraîneur national, le sourire aux lèvres. Le technicien peut se réjouir. Car même si effectivement elle ne gagne pas sa série, privilège qui revient à la Norvégienne Susann Bjornsen en 25″05, la Luxembourgeoise est juste derrière. Son chrono? 25″12! : « Il n’y a pas grand-chose à dire , commencera par analyser Julie Meynen dans la zone mixte, quelques minutes après avoir explosé de 19 centièmes sa précédente marque. Je me sentais vraiment très bien. J’ai pris un très bon départ, j’ai fait une belle arrivée comparée à l’Euro Meet où je m’étais un peu ratée. »
«J’ai pris du plaisir sur cette course»
Mais pas vendredi. Elle réalise quasiment la course parfaite lors du meilleur moment de l’année : « Mon 100 m m’avait mise en confiance. J’étais motivée pour nager vite. Forcément, j’espérais nager un record. »
Consciente qu’elle n’avait plus qu’une longueur à avaler, Julie Meynen ne s’est pas économisée : « On peut bien mourir sur 50 m. Ce n’est qu’une longueur. Il ne faut pas avoir peur de ne plus en pouvoir pendant la course. Personnellement, j’ai pris du plaisir aujourd’hui. »
Ce fantastique chrono n’est finalement pas très éloigné de la 16 e place, qui revient à la Brésilienne Etiene Medeiros, en 24″82. Autrement dit, Julie Meynen, 26 e temps sur les 88 classées, n’est «plus» qu’à trois dixièmes d’une demi-finale olympique : « J’espère avoir un jour l’occasion de nager une demi-finale» , rêve-t-elle à voix haute.
Mais au vu de ce qu’elle a démontré vendredi, le rêve est désormais à portée de main. Et après avoir goûté à quelques jours de vacances on ne peut plus mérités avec sa famille, venue l’encourager pour ses deux courses olympiques, Julie Meynen se dirigera vers Auburn. Pour commencer une nouvelle aventure à l’étranger. Histoire de continuer sa progression. Et de se rapprocher encore un peu plus des sommets!
De notre envoyé spécial à Rio, Romain Haas