Accueil | Sport national | Régis Brouard «pas insensible» à la proposition du RFCU

Régis Brouard «pas insensible» à la proposition du RFCU


«Franchement, je ne suis pas insensible à la proposition qui m'a été faite et Karine Reuter le sait», avoue Régis Brouard. (photo esditpress)

[BGL Ligue] Le technicien français donnera sa réponse «d’ici deux ou trois jours» au club de la capitale. Mais l’on sent bien que cela le tente de dire oui à Karine Reuter…

Régis Brouard devait travailler dimanche soir. Il était attendu sur le plateau de L’Équipe du soir, l’émission phare de la chaîne L’Équipe 21, sur laquelle il intervient très régulièrement depuis plusieurs années en tant que consultant, aux côtés de spécialistes comme Johan Micoud, Guy Roux ou Raymond Domenech. Cette semaine, il a annulé. Et pour cause : il n’aurait pas pu revenir à temps du stade Achille-Hammerel où il a assisté à RFCU – Progrès (1-1) aux côtés de la présidente du Racing, Karine Reuter.

Forcément, sa présence ne pouvait passer inaperçue. Et la raison de sa présence encore moins. Le RFCU aurait donc fini par mettre la main sur l’homme qu’il désirait depuis bientôt deux mois pour remplacer Frank Defays, qui a laissé tout un club le bec dans l’eau en acceptant la proposition subite du Sporting Charleroi? Pas encore tout à fait.

«Franchement, je ne suis pas insensible à la proposition qui m’a été faite et Karine Reuter le sait», avoue Brouard, que nous avons contacté lundi. «Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. J’ai découvert en elle, en sa famille mais aussi en Patrick (Grettnich), le directeur sportif, des gens passionnés par leur club. Ils l’aiment. On les sent remplis d’envie et de détermination.»

L’aspect concret des choses : les deux partis se sont laissé deux ou trois jours pour se recontacter et décider s’ils se lient pour un projet à long terme de structuration et de professionnalisation du club. «C’est un club en pleine progression et la présidente a envie d’avancer», détaille Brouard, qui a forcément le sens du timing : après s’être déplacé à Hostert et avoir reçu le F91, le RFCU sera confronté, comme tout le monde, à une trêve internationale de quinze jours qui constitue un moment de prise en main idéal.

«C’est une décision importante à prendre»

Et à l’heure actuelle, il suffit d’écouter parler l’ancien coach de Quevilly (une demie et une finale de Coupe de France avec ce club amateur, mais aussi plusieurs saisons en National et Ligue 2 avec Nîmes, Clermont, Niort, le Red Star) pour se rendre compte que la seule chose qui peut l’empêcher de dire oui, c’est, aussi, la perspective de trouver un autre challenge en France : «Le foot luxembourgeois se met en place. Les clubs commencent à se structurer avec des coaches qui ont un certain passé. C’est un détail important parce que cela prouve qu’il y a plein de choses à faire. Et les entraîneurs aiment contribuer à ce genre de projets. Après, voilà, même si le RFCU commence à se professionnaliser, cela n’est pas de la Ligue 2 et c’est une décision importante à prendre. Je ne dis pas que ce serait reculer, attention : c’est un club de Division 1. Mais l’on arrive au moment où cela peut encore bouger dans les effectifs professionnels.» Le calendrier du Racing, en effet, cadre avec la dernière opportunité de certains clubs pros pour ajuster leur staff.

La direction du RFCU, échaudée par «l’affaire» Defays, ne peut pas être insensible d’ailleurs au côté risqué de son choix. Brouard est en effet un technicien qui a pignon sur rue de par sa présence sur la chaîne L’Équipe, à laquelle il ne compte pas forcément renoncer. Cette casquette le met en avant, le rappelle au bon souvenir de pas mal de dirigeants de l’Hexagone qui connaissent forcément son travail.

«On en a discuté, Karine Reuter et moi. Elle est très intelligente, elle en a conscience.» Reste donc simplement à espérer que rien de plus attrayant que de construire sur le long terme un club d’une capitale européenne soucieux de jouer régulièrement les Coupes d’Europe ne se présente d’ici à jeudi…

J. M.