15e JOURNÉE EN NATIONALE 1 Les Musel Pikes ont entamé l’année par une victoire nette sur le Racing. Un motif d’espoir pour Raphaël Martin.
Vous attaquez l’année par un succès. C’est une surprise de battre le Racing chez lui ?
Raphaël Martin : Non, ce n’est pas une surprise. On sait qu’on peut toujours jouer. Ce qui a changé, c’est qu’on a joué avec deux pros et pas seulement un. Et même si Tom (NDLR : Welter, blessé) n’était pas là, on a beaucoup couru. Le Racing n’était pas bon en transition, c’est pour cela qu’on a mis beaucoup de points.
Votre position de lanterne rouge en championnat est-elle principalement due au fait que vous n’ayez pas deux pros sur le pont depuis le début de la saison ?
Avec Terry (Winn), on a toujours eu un bon Américain. Le souci, c’est qu’il en a toujours manqué un deuxième. Qui marque une vingtaine de points, qui puisse défendre sur l’autre Américain. Ce n’est pas la seule raison, mais c’est une des raisons.
Et avec Christmas et Pwono, vous avez enfin trouvé la bonne paire ?
Chris Flemmings est venu, mais il n’était pas le joueur dont nous avions besoin. Christmas, j’aime bien sa manière de jouer. Il est polyvalent, intelligent, il fait de bonnes passes, défend bien, est athlétique. Pour quelqu’un qui n’a pas joué depuis le mois d’octobre, il a très bien joué (NDLR : 37 pts, 11 rebonds). Quant à Henry (Pwono, qui a compilé 33 pts, 19 rebonds et 6 passes), quand on a appris qu’il était viré du Sparta, on a saisi l’occasion. Il sait jouer, il a un bon niveau et convient à notre style de jeu. Cela fait deux ans qu’on n’a pas eu 60 points venus de nos deux pros.
Que devient Terry Winn ?
Il est toujours là. C’est le coach qui décide avec qui il veut jouer.
Justement, ce qui a changé également, c’est l’arrivée d’un nouveau coach. Que pouvez-vous nous dire sur Milan Skobalj ?
Avec le comité, on a constaté que John Dieckelman n’avait pas réussi à donner son input à l’équipe. L’arrivée de Milan a clairement apporté quelque chose. On joue de manière plus structurée, on a un but en attaque. En défense, même si ce n’était pas le cas samedi, on est davantage disciplinés. Depuis qu’il est arrivé, on joue mieux.
Si les jeunes travaillent bien, l’avenir s’annonce radieux pour les Pikes
Malgré tout, il ne s’agit que de votre deuxième victoire et vous êtes toujours lanterne rouge. Comment voyez-vous la situation pour les Pikes ?
De toute façon, on n’a pas le choix. Le but est de gagner le plus de matches possible. Peut-être que si on gagne tout jusqu’à la fin de la saison régulière, on sera en play-offs, mais ce qu’on veut, c’est rester en première division.
Et le succès contre le Racing est encourageant à ce titre ?
Bien sûr. Cela fait du bien de remporter une victoire. C’est toujours motivant. Mais les matches vont s’enchaîner, on en a encore un en retard face au Sparta. C’est maintenant que ça compte. C’est maintenant qu’on doit jouer au basket.
Le tout avec l’incertitude liée au virus ?
Oui. J’ai eu le virus il y a une semaine, d’autres joueurs l’avaient eu en décembre, ce qui avait conduit au report de la rencontre contre le Sparta. On fait des tests tous les jours, il faut faire attention dans sa vie privée, mais il faut vivre avec. De toute façon, on n’a pas le choix si on veut pouvoir jouer.
Comment voyez-vous l’avenir de l’équipe ?
On a beaucoup de très jeunes joueurs. On a vu Felix (Bellot) commencer la rencontre. Il a fait son boulot pendant les cinq minutes où il était sur le parquet. On a quatre ou cinq mecs de 16-17 ans. Je crois que la moyenne d’âge de notre banc est de 17 ans. Jeff Mathis, qui doit avoir une vingtaine d’années, joue des minutes décisives. Si ces jeunes travaillent bien et qu’ils n’arrêtent pas, l’avenir s’annonce radieux pour les Pikes.
Mais l’urgence, c’est le maintien ?
Absolument. On n’a pas envie de faire un aller-retour en N2. On a un bon cinq de base, de bons joueurs sur le banc. Si on respecte les consignes de l’entraîneur et que les Luxembourgeois font un bon match, ce qui n’était pas le cas samedi, on n’a peur de personne. Simplement, il faut être concentré dès le début et ne pas attendre cinq minutes comme c’était le cas contre Walfer avant Noël.