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[Rallye] Changement d’approche pour Munster


Il y a un an, Grégoire Munster découvrait le WRC sur les routes chiliennes. À partir d’aujourd’hui, il est de retour au même endroit. Avec plus d’expérience. Et toujours la même envie.  (Photo : redbull content pool)

Grégoire Munster retrouve le Chili, où il avait débuté en WRC l’an passé. Le tout, avec un nouveau leitmotiv : prendre du plaisir!

On ne va pas se mentir, la saison de Grégoire Munster n’est pas géniale. Il faut dire que le Luxembourgeois est un rookie. Et qu’à ce titre, il a beaucoup de choses à apprendre. Il découvre souvent des rallyes auxquels ses adversaires sont habitués. Et il doit ferrailler avec des gars qui ont bien plus d’expérience que lui. À l’image de son coéquipier Adrien Fourmaux qui, s’il vient, comme Grégoire Munster, du WRC2 l’an passé, a derrière lui de longues années de rallye. Il avait débuté en WRC en… 2020.

Même si les résultats de Grégoire Munster n’ont rien d’infamant, le problème est surtout son incapacité à finir une course. Il y a trois semaines, en Grèce, il avait signé les 3e et 4e temps scratch sur deux spéciales… mais avait été contraint à l’abandon : «Faire des temps, c’est bien, mais si tu ne vas pas au bout, ça ne sert à rien», confiait-il, forcément un brin dépité, à l’issue de ce nouveau rallye où il avait été contraint de renoncer, comme ce fut le cas très – trop – souvent cette saison. Avec la fin de saison qui approche et un contrat loin d’être garanti pour rempiler dans la catégorie reine, le pilote grand-ducal sait très bien qu’il n’est pas en position de force. Et comme il se plaît à le rappeler, si en F1, ils sont une vingtaine dans le monde, en WRC, les pilotes se comptent sur les doigts de deux mains. «Il y a huit places en championnat du monde et plus ou moins 15 pilotes qui visent ces places. On le savait avant le début de la saison. Les discussions auront lieu en fin d’année. On a débriefé avec le management. On a analysé ce qui s’est passé. Ils comprennent. Après, quand on est jeune, si on arrive à avoir un résultat mais sans performer en spéciale, on se dit qu’on est sur la réserve. Et si tu fais des résultats en spéciale, mais que tu ne termines pas, tu as la réputation de ne pas y arriver. De ne pas savoir concrétiser. C’est quelque chose de normal quand tu es rookie. Ça fait partie du truc.»

«Faire notre truc  et on verra ce que ça donne»

Alors qu’il ne reste que trois rallyes au programme, Grégoire Munster a décidé de changer d’approche. Et de ne plus se prendre la tête : «Maintenant, après la Grèce, je veux surtout une course clean. Je veux être content de ma performance. En revanche, je ne vais plus annoncer que je veux faire ci ou ça. En Sardaigne, je ne m’étais pas fixé d’objectif et finalement, j’avais fait mon meilleur résultat (5e). En Grèce, je m’étais fixé comme but de faire un troisième temps. Finalement, je le fais, mais au final, je suis déçu de ma perf.» Et d’ajouter : «On a vu que Martin Sesks (son coéquipier letton chez M-Sport Ford) ne s’était pas fixé de but. Il avait roulé avec envie et opportunité et ça avait bien marché pour lui (NDLR : 5e en Pologne, 7e en Lettonie alors qu’il était en lice pour le podium avant un problème mécanique en toute fin de rallye).»

Justement, le Letton peut apparaître comme un potentiel rival de Grégoire Munster pour prendre le volant de la Puma la saison prochaine. Et le Luxembourgeois espère profiter de ce Rallye du Chili pour tenter d’être plus rapide que lui : «En Pologne et en Lettonie, il était sur ses terres. Sur un parcours qu’il connaît parfaitement. Au Chili, il sera dans l’inconnu, on en saura plus à ce moment-là», expliquait-il il y a plusieurs semaines.

Et le Chili n’est pas une terre inconnue pour Munster, qui y avait eu l’occasion de faire ses premiers tours de roue en WRC après avoir multiplié les bons résultats à l’échelon inférieur : «Forcément, c’est un peu particulier. C’était mon premier saut dans le grand bain. C’est moins cassant que la Grèce, mais cela veut dire aussi qu’il y a souvent moins de déchets. En tout cas, ce sera sympa de voir l’évolution après une année en Rallye 1.» Après, comme il l’explique, il ne se met pas de pression : «On va faire notre truc et on verra bien ce que ça donne.»

Arrivé dès samedi sur place après avoir effectué une étape aux USA pour aller sur le simulateur, Grégoire Munster avait hâte que ça démarre : «On a envie de passer à l’action!» Qu’il se rassure, c’est pour aujourd’hui!

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