Christine Majerus et Raphaël Stacchiotti porteront le drapeau luxembourgeois aujourd’hui à la cérémonie d’ouverture.
On aurait pu imaginer voir Jeff Henckels et Ni Xia Lian être désignés porte-drapeau, mais le staff du COSL en a décidé autrement.
Heinz Thews, le chef de mission, a annoncé jeudi à l’occasion d’une visioconférence que le choix des deux porte-drapeau s’était porté sur Christine Majerus et Raphaël Stacchiotti. Le directeur technique du COSL, qui vit ses derniers JO d’été en tant que chez de mission, a expliqué ce double choix : «La situation est très spéciale. Déjà, on a décidé de prendre quelqu’un qui a de l’expérience et qui n’est pas immédiatement concerné par la compétition. Le but était de gêner au minimum l’athlète qui allait accomplir cette tâche», confie-t-il. Christine Majerus participe à ses troisièmes Jeux olympiques et court dimanche. Mais tout a été mis en place pour qu’elle soit le moins dérangée possible : «Christine est quelqu’un de super pro. On a longuement discuté, elle a bien réfléchi et elle a finalement accepté avec plaisir. On va faire en sorte que ce soit le plus léger et confortable pour elle. On ira la récupérer à son lieu d’entraînement, on la conduira au village olympique où elle aura une chambre individuelle. Elle entrera sur le stade, fera le tour mais ensuite elle rentrera directement», précise encore Heinz Thews.
La principale intéressée se dit honorée et fière d’avoir été choisie : «Évidemment, aux Jeux olympiques, le côté sportif est quelque chose de très important. Mais porter le drapeau lors d’une cérémonie d’ouverture est réellement quelque chose d’unique et de spécial. C’est l’ultime façon de représenter son pays à l’échelle mondiale et je suis très fière de pouvoir accomplir cela ici à Tokyo, avec Raphaël.» Et d’ajouter, à propos des contingences : «C’est surtout une question de logistique puisque les cyclistes ne sont pas au village. Ce n’est pas l’idéal pour la course, mais ça ne se refuse pas. Après, il faut surtout gérer cela au mieux en termes de fatigue mais cela va aller, je pense.»
Stacchiotti «n’a pas les mots»
Son compatriote, le nageur Raphaël Stacchiotti, sera lui en terrain connu. En effet, il avait déjà eu l’honneur de porter le drapeau tricolore lors de ses tout premiers Jeux, à Pékin en 2008. Et pour lui, aucun problème de récupération ou de fatigue puisqu’il n’entrera en lice que mercredi. Mais son émotion est palpable : «C’est époustouflant. Extrême. C’est magnifique… Je n’ai pas les mots. C’est très beau de pouvoir terminer sur une note pareille. Je considérais Pékin comme mon plus beau moment olympique. Et là, avoir la chance de pouvoir revivre quelque chose d’aussi beau… Comme l’a dit ma mère : ça a commencé comme cela et ça se termine de la même façon.»
Heinz Thews a également indiqué qu’il allait falloir attendre longtemps pour voir les Luxembourgeois apparaître. En effet, avec l’alphabet nippon, le Grand-Duché figure au 201e rang parmi les 206 (205 depuis le retrait de la Guinée) nations engagées : «On entrera juste avant le Japon. J’espère que cela donnera l’occasion de voir quelques instants nos athlètes à la télévision», espère-t-il.
Une cérémonie d’ouverture dont le plan change constamment. Il y a quelques jours, il a encore été modifié pour permettre aux athlètes de rentrer une demi-heure plus tard qu’initialement prévu. Si tous les athlètes présents auront bien sûr le droit de défiler, il n’en sera, en revanche, pas de même pour les officiels. Ainsi, seuls six sont autorisés : «Nous allons avoir un meeting pour désigner celles et ceux qui seront à la cérémonie d’ouverture», explique encore le technicien allemand.
Romain Haas
Eweg gepuchten Steiergelder…..