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PSG : Neymar risque de se faire huer à domicile…


La star du PSG a certainement trop fait sa "star" cet été, pour plaire de nouveau aux supporters du club. Réponse ce samedi soir (Photo : AFP).

Son grand retour n’a jamais été aussi proche. Mais dans quelle ambiance ? Neymar, qui n’a plus porté le maillot du Paris SG depuis le mois de mai, va se frotter dès samedi contre Strasbourg au Parc des Princes et à ses supporters, dont l’accueil risque d’être douloureux pour la star brésilienne.

« C’est nécessaire qu’il fasse son retour ». L’entraîneur Thomas Tuchel est clair : le « feuilleton Neymar » est bel et bien terminé et les fans doivent tant bien que mal s’accommoder de son issue. Pas question donc pour l’Allemand de se passer des services de son meneur de jeu, qu’il a espéré très fort pouvoir conserver dans son effectif malgré les envies de départ du principal concerné : Neymar « est un joueur du PSG, et pour cela il est disponible pour demain » (samedi), contre Strasbourg lors de la 5e journée de Ligue 1.

Pas sûr d’être titulaire

Jouera-t-il ses premières minutes depuis plus de quatre mois avec le PSG ? Tuchel ne l’a pas assuré, se contentant de préciser que son N.10 avait choisi de s’entraîner avec le groupe jeudi, quelques heures seulement après avoir atterri à Paris, de retour du rassemblement de la Seleçao aux Etats-Unis où il a disputé 120 minutes en deux matches, dont 30 dans la nuit de mardi à mercredi contre le Pérou (0-1). Mais « il est habitué à ces voyages », a poursuivi le coach, qui doit de toute manière trouver la clé pour gérer les forfait de Kylian Mbappé et Edinson Cavani – trop justes – et la méforme du nouvel attaquant Mauro Icardi qui s’est entraîné à part à l’Inter Milan pendant de longs mois, avant d’intégrer l’équipe parisienne juste avant la fin du mercato.

Si le Parc est en colère…

S’il venait à lancer Neymar, comme titulaire ou en cours de jeu, aucun doute que Tuchel exposerait son crack à la colère du Parc des Princes, et notamment de ses ultras. Le 11 août pour la reprise du championnat contre Nîmes (3-0), alors même que le Brésilien de 27 ans n’était pas dans les tribunes, ceux-ci avaient déversé leur frustration, leur énervement voire leur haine, à grand coups de banderoles – « Neymar casse-toi » notamment – et de chants injurieux. Un message clair adressé au meneur de jeu, arrivé deux ans plus tôt pour 222 millions d’euros, l’invitant à quitter au plus vite la maison parisienne où il n’était plus le bienvenu. La réaction des supporters, un mois après cet épisode, sera particulièrement scrutée, d’autant plus que le Collectif Ultras Paris (CUP), groupe de supporters parisien le plus important, n’avait pas communiqué de position officielle vendredi après-midi.

« Siffler, ce ne sera pas trop le truc. Mais c’est clair qu’il ne va pas être acclamé », avance James Rophé, un supporter de longue date, cofondateur du groupe Liberté pour les abonnés (LPA), qui s’attend à ce que « plein de positions différentes » s’expriment pendant la rencontre vis-à-vis du joueur. « Dans les tendances, on est entre l’ignorer totalement, et être assez vindicatif », précise-t-il. Côté PSG, le staff s’attèle à rassurer les fans: « Je suis convaincu qu’il va tout donner pour nous aider à atteindre notre but. Et notre premier but, c’est de gagner contre Strasbourg », a assuré Tuchel, assurant « comprendre que tout les supporters ne soient pas heureux en ce moment ».

D’un point de vue marketing aussi, on a compris l’importance de réintégrer le crack brésilien à la vie du club : pas étonnant donc de revoir le meneur de jeu, tout sourire, comme tête d’affiche dans la vidéo de promotion du nouveau sponsor du club, la société de livraison de repas Deliveroo, publiée vendredi sur les réseaux sociaux du PSG. Le sourire de façade ne changera rien à l’immense pression qui pèse sur les épaules de Neymar: celle de la reconquête de ses supporters. Celle-ci passera par le jeu. Et ce ne sera pas, quoi qu’il arrive, contre le Real Madrid, mercredi pour les débuts de la Ligue des champions, car le Brésilien est suspendu. Alors pourquoi pas lancer l’opération samedi en Ligue 1, contre le Racing…

AFP