La n°1 luxembourgeoise revient sur son inscription «manquée» au Grand Chelem.
Du court à la tribune. En un an, Mandy Minella (n°169) est passée, malgré elle, du rôle d’actrice du tableau final de Roland Garros à celui de spectatrice. La n°1 luxembourgeoise a chuté au classement WTA, mais ce n’est pas là la raison. Cette année, elle aurait dû passer par les qualifications. Sauf qu’une erreur «d’inscription», comme elle nous le confiait il y a trois semaines, l’a privée d’une sixième participation au Grand Chelem parisien.
Minella est revenue sur cet épisode un peu plus en détail cette semaine, dans les gradins de Roland Garros, d’où elle a pu suivre quelques balles de Gilles Muller, qui lui a été sorti au 2e tour par Novak Djokovic.
«Le jour où les listes sont sorties, on a vu que je n’étais pas inscrite alors que Tim (NDLR : Sommer, son entraîneur et mari) était sûr de l’avoir fait. C’est lui qui s’occupe de tout ça. À chaque fois qu’il m’inscrit à un tournoi, il fait une croix dans son document Excel. Normalement, j’étais inscrite dans tous les tournois que je veux faire jusqu’à la fin juillet.»
Sauf que Minella n’était inscrite nulle part, ni à Roland Garros, ni à tous les autres tournois auxquels elle comptait participer jusqu’à la fin juillet. Faute de preuve, le couple n’a pas pu prouver sa bonne foi auprès de l’association des joueuses professionnelles. «On a contacté la WTA qui ne comprenait pas ce qu’il s’était passé. Elle n’a pas pu modifier la liste et j’ai manqué Roland…»
«J’étais défaite», termine la n°1 luxembourgeoise, qui s’était fait sortir au premier tour l’année dernière par la Tchèque Lucie Safarova, n°24 mondiale à l’époque et n°13 aujourd’hui.
Pour Wimbledon, «l’erreur» a été réparée dans la mesure où l’inscription pour les qualifications est possible jusqu’à trois semaines avant leur début, contre six semaines lorsqu’on peut prétendre à entrer directement dans le tableau final. Minella n’a finalement joué qu’un tour en double à Roland Garros, avec l’Allemande Mona Barthel, dans l’anonymat du court n° 11 à l’ombre du Suzanne-Lenglen.
Elle reprend la route du simple cette semaine, en Italie, à Brescia (50 000 dollars, terre battue). Cette fois, c’est sûr.
Raphaël Ferber