Pour son 15e anniversaire, le club fusionné affronte en amical Flensburg, l’actuel leader de Bundesliga, ce mercredi soir à la Coque.
Quinze ans, c’est généralement l’âge des premières (vraies) sorties. Des rêves aussi. Pour son anniversaire, le HB Esch a voulu concilier les deux en s’offrant comme cadeau un match de gala contre Flensburg. «C’était soit un grand nom, soit rien», assume Georges Mischo, vice-président d’un club qui ne pouvait donc pas se permettre de recevoir l’actuel leader de Bundesliga dans un centre sportif Henri-Schmitz à l’atmosphère souvent chaleureuse mais à la promiscuité parfois étouffante. Alors, direction la Coque et son gymnase où, ce mercredi soir, ils pourraient être près d’un millier à s’y masser. «Pour l’instant, explique Mischo, 700 billets ont été vendus lors de la prévente.»
Si l’affiche peut surprendre, voire frôler l’incongruité, il ne faut pas oublier qu’Esch possède en son sein un ancien pensionnaire de Flensburg : Holger Schneider. L’actuel entraîneur eschois a porté durant six saisons le maillot d’une formation allemande qui, en 1997, décroche avec lui la Coupe EHF et termine vice-champion de Bundesliga. Alors, au moment de trouver un adversaire digne de l’évènement, c’est assez naturellement que le prédécesseur de Lars Christensen à l’aile gauche a fait jouer ses relations. Et notamment celle qui le lie à Dierk Schmäschke, le manager du club, dont il est resté proche.
Les négociations n’ont, à en croire Georges Mischo, pas été très compliquées. «Ils ne viennent pas gratuitement, mais ils avaient surtout un impératif : que ce match ait lieu ce mercredi 25 janvier.» Pas la meilleure mais la seule date libre dans un calendrier assez chargé pour l’équipe allemande qui a vu cinq de ses éléments partir disputer le Mondial en France : Kentin Mahé (France), Jim Gottfridsson (Suède) – qui s’affrontaient hier soir – Henrik Toft, Sven Lasse (Danemark) et Holger Glandorf (Allemagne). Aucun d’entre eux ne devrait être présent, ce soir, puisque les «Mondialistes» se sont vu octroyer quelques jours de repos avant de reprendre le chemin de la Bundesliga le 4 février.
Après Omeyer, Scholten veut se payer Andersson
Malgré ces absences, Flensburg a quand même bien fière allure avec notamment le portier suédois, Mattias Andersson et l’ex-international danois Anders Eggert (159 sélections). Du haut notamment d’un titre de champion d’Europe (2000) et deux médailles d’argent olympiques (2000 et 2012), le premier nommé reste une référence au poste de gardien de but. L’idée de venir le tromper en fait rêver plus d’un.
«J’en ai mis deux à Thierry Omeyer (NDLR : en 2008 lors de France – Luxembourg à Montbéliard). Si je pouvais aussi marquer contre Andersson, ce serait quand même pas mal», s’amuse Dany Scholten qui, en cette occasion, va retrouver une Coque qu’il espère voir à nouveau vibrer, après une campagne pré-qualificative pour l’Euro-2020 qui aura été marquée d’un réel engouement. «Beaucoup de personnes en ont parlé et ce match amical, qui vient deux semaines après celui de l’Italie où il y avait une ambiance de folie, ne peut qu’être une bonne chose pour le handball luxembourgeois et le club.»
Dany Scholten aurait également aimé voir un autre Suédois : Lubomir Vranjes. Mais l’Eschois ne croisera pas la route de l’entraîneur d’origine serbe (voir ci-contre) qu’il avait croisé en 2013 à… New York. À cette époque, l’ailier avait constitué une équipe grand-ducale afin de disputer la Big Apple Handball qu’elle finira d’ailleurs par remporter. Lors du match de gala entre une équipe de New York et celles des All Stars, Scholten s’est retrouvé parmi le gratin mondial. «On m’a dit : Comme tu as organisé une équipe, tu pourras jouer avec nous. Et c’est comme ça que j’ai joué les dix dernières minutes. Sur un 7 mètres, Lubomir Vranjes est venu me voir en me disant : À toi de le tirer !» L’Eschois ne le marquera pas. «Ils avaient mis deux gardiens…»
Ce mercredi soir, malgré son 1,85 m, Mattias Andersson pourrait donner l’impression qu’il y a parfois plus d’un homme dans les cages de Flensburg.
Charles Michel
Tarifs
Adultes : 15 euros / 6 à 18 ans : 6 euros