BGL LIGUE L’ailier du Swift Rayan Philippe pointe déjà à 7 buts et 9 passes. Des chiffres sidérants et une impression de facilité qui déconcerte ses adversaires.
Ce sont des chiffres hallucinants. Meilleur passeur (9). Deuxième meilleur buteur (7). Rayan Philippe, depuis le début de la saison, est impliqué dans au moins deux buts par match et ses statistiques montrent qu’hormis à Hostert, où il a délivré trois passes décisives mais pas marqué, il a toujours coché chacune des cases qui lui permettent aujourd’hui d’être impliqué dans seize buts du Swift depuis le début de la saison, soit 76,2 % des 21 buts de son club, meilleure attaque du pays. Philippe, aujourd’hui, si l’on mixe ses «implications», pèse plus lourd à lui seul que Käerjeng, le Fola et la Jeunesse mis bout à bout.
De telles données sont inédites dans l’histoire moderne de la BGL Ligue. Même si en matière de présence sur les deux classements, le Dudelangeois Dejvid Sinani avait une fois encore frappé fort la saison passée : 18 buts, 16 passes. Là, les bases sont affolantes.
S’il reste sur cette dynamique (ce qui est bien entendu impossible), Philippe pourrait finir avec… 45 passes et 35 buts. Dingue, autant que l’impression qu’il renvoie sur le terrain et qui a marqué deux joueurs expérimentés qui ont souffert face à lui.
Le Pétangeois Mike Schneider par exemple : «Tactiquement, techniquement, il est très fort. Il fait tout le temps le geste juste et il sait toujours lequel il doit faire. Tout est fait à la perfection. Notamment les phases arrêtées. Il ne se complique jamais la vie. Il sait quand il doit jouer en une touche ou en plusieurs. Et en plus, ça va très très vite. Il faut de suite être au contact parce que s’il prend ne serait-ce que deux mètres pour se mettre en pleine vitesse, alors là, même en étant un joueur rapide…».
«Je ne le connaissais pas avant ce match»
La vitesse, c’est l’une des caractéristiques les plus marquantes de l’ancien joueur de l’AS Nancy Lorraine. Et le fait que dans ce domaine, il perturbe dès la reprise l’une des références en la matière, l’international niederkornois Florian Bohnert, en disait long sur la saison qu’il s’apprêtait à faire.
Et «Flo» ne cache pas que la surprise a été grande : «Je ne le connaissais pas avant ce match. Il m’a surpris. Jeff Strasser nous avait pourtant dit que c’était LE joueur de la préparation côté hesperangeois, qu’il n’arrêtait pas de marquer. Il fallait le surveiller. Il m’a pris une fois de vitesse en première mi-temps et il me devance sur un but alors que je ne suis pas attentif. Il a une grosse qualité de vitesse, d’appuis, de un contre un et de finition. Oui, il m’a surpris».
Mike Schneider, lui, ne l’a pas été. Car entre dix petites titularisations et cinq entrées en jeu, la saison passée, Philippe a tout de même joué deux rencontres face au Titus. Hasard magnifique qui avait donné un aperçu au défenseur pétangeois : «Les deux fois, je l’avais trouvé excellent et franchement, je ne comprenais pas pourquoi il ne jouait pas plus». Or maintenant, Philippe joue beaucoup. Trop pour la plupart des équipes d’ailleurs. Prochaine victime, le Fola?