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Pascal Molinari est « tombé amoureux de cette Jeunesse »


"Cette équipe est, pour moi, bien construite de A à Z. Elle est bien équilibrée. Tous les gars m'ont fait une bonne impression !", s'enthousiasme Pascal Molinari. (Photo Luis Mangorrinha)

Pascal Molinari – fils de Carlo, l’ancien emblématique président de Metz – occupe désormais le poste de manager de la Vieille Dame.

Ce sont nos confrères du Wort qui ont sorti l’information dans leur édition de vendredi, au travers d’un article qui a fait grincer quelques dents dans les couloirs du stade de la Frontière.

photo DR

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Comment êtes-vous arrivé à la Jeunesse ?

Un peu par hasard. Les dirigeants eschois sont passés par moi pour établir un contact avec Bernard Serin, l’actuel président messin, pour voir quel rapprochement était possible. Ce dernier a décliné, mais j’ai assisté à certaines réunions et j’ai même proposé une possible solution via un ami.

Mais là non plus, cela n’a pas abouti. Mais tout cela m’a permis d’entrer d’une certaine façon dans ce club et d’en tomber amoureux, tout en faisant la connaissance des dirigeants eschois. J’ai découvert son président, Jean Cazzaro, et son vice-président, José Gonçalves. Deux personnalités avec une telle envergure qu’ils m’ont donné envie d’effectuer un bout de chemin avec eux…

Et ce poste de manager ?

Au cours d’une réunion, Jean Cazzaro a voulu que j’expose ma façon de voir les choses. Et apparemment, ce que j’ai dit a dû plaire… D’où cette fonction de manager, puisqu’il y a déjà un directeur sportif en la personne de Patrick Biergen. Ce qu’elle représente ? Un manager est là pour superviser l’ensemble des dossiers touchant au sportif.

En gros, je suis là pour « restructurer » le club. Ou plutôt, pour remettre un petit coup de neuf et surtout tenter d’apporter mon vécu, mon expérience (NDLR : il a notamment été 7 ans vice-président de la section amateurs du FC Metz, travaillant aussi 3 ans au scouting). Améliorer les choses. Mais en aucun cas pour tout changer. On ne va pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Vous parlez d’essayer de conserver Omar Natami et Momar N’Diaye, qui appartiennent à Dudelange, et de trois recrues, dont les anciens Messins Mehmet Arslan (21 ans) et Vincenzo Callejon (19 ans). Vous avez l’air d’avoir pas mal d’idées en débarquant ici…

Oui. Mais j’ai dû mal m’exprimer, ou alors mes propos ont peut-être été mal interprétés. Parce que cela peut donner l’impression que je veux tout changer dans ce groupe, en ne gardant que certains joueurs. Non. J’ai cité beaucoup d’autres éléments, comme Lapierre, Delgado, Er Rafik… Et je vais même plus loin en disant que cette équipe de la Jeunesse est, pour moi, bien construite de A à Z. Elle est bien équilibrée. Tous les gars m’ont fait une bonne impression ! Ils vont dans le même sens, malgré les quelques anicroches vues en cette deuxième partie de saison. Ils ne sont pas troisièmes pour rien.

Et j’ai eu le temps d’analyser les choses avant de vous dire tout cela, puisque je suis cette équipe depuis la trêve et le match amical disputé face à Karlsruhe, même si je ne suis vraiment en route que depuis un ou deux mois dans l’optique de cette fonction de manager. On est à l’écoute des joueurs. Mais on sait qu’en foot, il y a toujours des départs et des arrivées à l’été. Et les deux possibles recrues que vous avez citées sont déjà venues en test chez nous, tout comme trois autres. Le contact est là et les deux parties ont l’air intéressées, mais rien n’est encore signé.

La Jeunesse est un club avec des traditions. Et votre sortie a forcément fait grincer des dents avant le match de dimanche…

Je ne veux froisser personne. Je suis arrivé tardivement ici, donc je dois essayer d’aller vite. Si j’avais du temps, je bosserais sans doute différemment. Je suis conscient que cela peut déranger, mais mon rôle est d’essayer de faire en sorte que, quel que soit ce qui se passe en fin de saison, il y ait une équipe compétitive pour jouer l’Europe dans un gros mois. Et pour cela, je ne peux pas attendre la fin de la saison pour commencer à bosser.

Et concernant le poste d’entraîneur ?

J’ai eu un très bon feeling avec Sébastien Grandjean. Je pense que c’est un technicien de haut niveau. Et pourtant, je vous assure que j’en connais pas mal, des entraîneurs. Je le compare d’ailleurs à Rudi Garcia. Après, a-t-il envie de rester ? S’il s’en va à la fin du championnat, il faudra faire autrement… Beaucoup m’appellent d’ailleurs et ont l’air intéressé.

Vous parlez aussi de Stéphane Bailly, le président de CAR Avenue, comme possible successeur de Jean Cazzaro. Son nom avait déjà été cité voici quelques semaines…

Son profil est intéressant mais je ne sais pas du tout où cela en est. Je sais que Jean Cazzaro l’a reçu lors d’un match. Mais depuis, aucune nouvelle. Le président à la Jeunesse reste donc Jean Cazzaro.

Recueilli par Julien Carette