Le Luxembourgeois de l’équipe AG2R Citroënentame sa saison avec un objectif, ce qui n’est pas banal.
Si le Het Nieuwsblad disputé samedi dernier signe traditionnellement la reprise des grandes courses d’un jour, Paris-Nice marque le départ des grandes courses par étapes. Il s’agira surtout de la rentrée de Bob Jungels sous ses nouvelles couleurs d’AG2R-Citroën. Mais pas seulement. Le point en cinq questions.
1. Dans quelle condition se trouve Bob Jungels ?
Sur ce sujet, Bob Jungels s’est exprimé sur le site de son équipe. «Le stage en janvier à Denia s’est très bien passé, explique le coureur luxembourgeois. Je me sens très à l’aise dans l’équipe, cela me donne beaucoup de motivation pour la saison à venir. Je viens de finir ma préparation. Pour Paris-Nice, tout se passe vraiment bien, je viens de passer trois semaines en altitude en Sierra Nevada. Je veux faire des résultats à nouveau dans les chronos donc c’est un domaine où on a bien travaillé. Je suis dans un bon, très bon, état pour aborder Paris-Nice. C’est une course qui me convient assez bien au niveau du profil. Il y a des étapes accidentées au début et on peut imaginer une course de bordures. Jusqu’à présent, c’est quelque chose qui me convenait pas mal. À ce stade-là, c’est difficile de prévoir une place, mais un podium, ce serait le rêve de commencer la saison comme ça. Jusqu’à maintenant, j’ai tout fait, la préparation a été parfaite donc je suis très optimiste à l’idée de faire un bon résultat.»
2. Quelles sont ses références dans la course au soleil ?
Dès ses débuts dans la course au soleil, Bob Jungels a brillé sous les couleurs de Trek. On se souvient en effet de sa deuxième place dans l’étape de Rive-de-Gier dans l’édition 2014, où il avait terminé 18e au classement général. Après avoir couru trois éditions de Tirreno-Adriatico, Bob Jungels est revenu en 2019 sous les couleurs de Deceuninck-Quick Step avec une huitième place finale à la clé. L’an passé, il avait terminé quinzième, concédant du temps dans la 7e étape, arrivant à La Colmiane. On remarquera que cette année, Bob Jungels possède enfin une équipe dédiée à son service. Et ça va assurément changer des choses!
3. Quel sera le rôle d’Alex Kirsch ?
Alex Kirsch est l’autre coureur luxembourgeois présent cette année au départ de Paris-Nice. On se souvient que par le passé, ces deux dernières années, Alex Kirsch a participé à la course au soleil avec un double objectif : se préparer pour les classiques et aider ses coéquipiers à viser des étapes, avec Jasper Stuyven et Mads Pedersen. On voit mal Kenny Elissonde viser un top 10, donc l’équipe Trek risque d’être offensive.
4. Qui sont les favoris de ce Paris-Nice ?
On retrouve comme chaque année, une douzaine de coureurs capables de s’imposer à l’issue de ce Paris-Nice. Richie Porte, lauréat en 2013 et 2015, va de nouveau essayer de viser la gagne. Mais le grand favori est surtout le Slovène Primoz Roglic. Le vainqueur du Tour d’Espagne dispose de toutes les qualités pour s’imposer. Comme par ailleurs, Tao Geoghegan Hart, puisque le vainqueur du Giro 2020 est l’autre carte maîtresse des Ineos. Alors que des coureurs français comme Guillaume Martin (qui vient de prolonger jusqu’à la fin 2022 chez Cofidis) et David Gaudu, ou encore l’Australien Jai Hindley, deuxième du dernier Giro, affichent également de belles ambitions. C’est dans cette liste que vient se ranger Bob Jungels. Postulant à un top 10, et mieux si affinités.
En ce qui concerne les arrivées devant arriver au sprint, parce que Paris-Nice est aussi un rendez-vous attendu pour les arrivées au sprint, on en repère une quinzaine de finisseurs. Arnaud Démare, Nacer Bouhanni, Danny Van Poppel, Michael Matthews, Max Walscheid, André Greipel, John Degenkolb, Jasper Philipsen, Bryan Coquard, Giacomo Nizzolo, Mads Perdersen, Phil Bauhaus, Cees Bol, Pascal Ackermann, Alexander Kristoff vont se bousculer. Et évidemment, il n’y aura pas de la place pour cette quinzaine de sprinteurs!
5. Que penser du parcours ?
D’une année à l’autre, Paris-Nice se ressemble. Le contre-la-montre de Gien sera forcément décisif pour les favoris et leaders des différentes formations. Mais la course au soleil va retrouver la montée de la Colmiane à la veille de l’arrivée. Par ailleurs, la 4e étape, sera comme souvent intéressante avec l’arrivée sur les hauteurs de la bourgade viticole de Chiroubles, dans les monts du Beaujolais. Au menu, une double ascension du mont Brouilly et une montée finale de 7,3 kilomètres à 6 %…
Denis Bastien