Deux ans après son premier succès, l’Australien Richie Porte a enlevé pour la deuxième fois Paris-Nice, dimanche, après son succès dans le contre-la-montre du col d’Eze, fatal à Tony Gallopin.
L’Australien Richie Porte, coureur Sky, remporte son deuxième Paris-Nice. (Photos AFP)
« C’est une terrible désillusion », a reconnu Gallopin, débordé dans le « chrono » d’Eze (29e) et sixième du classement final. « Je ne cherche pas d’excuses, j’étais dans un mauvais jour ».
A l’inverse, Porte s’est situé à son meilleur niveau, sous la pluie, sur les pentes d’un col dont il connaît les moindres replats, à faible distance de son domicile monégasque. Déjà vainqueur de l’exercice en 2013, il s’est de nouveau imposé sur les 9,6 kilomètres (à 4,7%) du parcours montant dès la sortie de Nice.
A défaut d’approcher son « chrono » de 2013, en raison des conditions météo très différentes et du fort vent soufflant à Eze, Porte a repoussé le Slovène Simon Spilak à 13 secondes et le Portugais Rui Costa à 24 secondes.
Au classement final, l’Australien natif de Tasmanie a précédé le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, de 30 secondes, l’écart le séparant aussi de Spilak et de Costa.
Pour la deuxième place, les coureurs à égalité de temps ont été départagés par l’addition des millièmes de seconde dans les deux contre-la-montre (prologue de Maurepas et chrono du col d’Eze).
Sous les rafales, Porte a fait part de sa satisfaction. « J’apprécie encore plus qu’il y a deux ans », a reconnu le coureur de l’équipe Sky. « Entre-temps, j’ai eu une mauvaise saison (en 2014) ».
> Wiggins à l’entraînement
Lieutenant favori du Britannique Chris Froome au Tour de France 2013, l’Australien s’est remis en situation favorable. Notamment dans la perspective du Giro qu’il abordera en mai avec le statut de chef de file de la puissante équipe britannique, qui a placé aussi un autre coureur dans le haut du tableau (Geraint Thomas 5e).
Gallopin, à la peine dès les premières rampes du col d’Eze (58 sec de retard sur Porte après 5,5 km), a été sorti du podium qui l’attendait logiquement. Loin de ses espérances de devenir le premier Français vainqueur de Paris-Nice depuis Laurent Jalabert en 1997.
« J’ai compris dès le départ que ce ne serait pas ma journée, a reconnu sportivement le Francilien de l’équipe belge Lotto. « C’est le vélo, on peut être un jour très bien et un jour mal. Je me retrouvais pour la première fois dans cette position (de leader avant la dernière étape). J’apprends. Mais c’est une claque ».
Cette 73e édition de Paris-Nice a mis en valeur Kwiatkowski (24 ans), vainqueur du prologue et deuxième du classement final, ainsi que plusieurs sprinteurs appelés à jouer les premiers rôles dimanche prochain dans Milan-Sanremo (Kristoff, Matthews).
En revanche, elle s’est achevée en queue de poisson pour le Britannique Bradley Wiggins, le champion du monde du contre-la-montre qui a préféré renoncer dimanche matin au « chrono » du col d’Eze.
Tout entier tourné vers le prochain Paris-Roubaix, sa dernière grande course sur route, l’ex-vainqueur du Tour de France a utilisé Paris-Nice, une course dont il a été le lauréat en 2012, comme un simple terrain d’entraînement.
AFP