Opposés à de jeunes pousses du circuit, Andy Murray et Roger Federer ont été sans pitié au deuxième tour de l’Open d’Australie, mercredi à Melbourne.
Les leçons
Entre un champion du monde juniors (en 2014) et un champion du monde tout court, il y a un gouffre. C’est ce qu’a montré Andy Murray en balayant le Russe Andrey Rublev, 19 ans, en trois sets 6-3, 6-0, 6-2 en 1h 37 min. L’Écossais s’est quand même fait une petite frayeur en se tordant la cheville dans le troisième set. « Ça fait un peu mal mais ce n’est pas trop grave. Je vais mettre de la glace ce soir », a-t-il dit, après être apparu inquiet sur le moment.
Federer affrontait lui un jeune Américain de 20 ans, Noah Rubin, bien décidé à ne pas se comporter en écolier obéissant. Ce petit format (1,77 m), classé 200e mondial, s’est même offert deux balles de troisième set. Mais le maître, très efficace au service (15 aces), a serré le jeu et s’en est sorti en trois manches 7-5, 6-3, 7-6 (7/3). Conséquence de son numéro de tête de série élevé, le 17, après six mois d’absence, il passera un très gros test dès le troisième tour contre le Tchèque Tomas Berdych, 10e mondial.
Les déceptions
En Australie, certains l’adulent et d’autres l’estiment indigne de son immense talent. Nick Kyrgios, 14e mondial, a apporté de l’eau au moulin du deuxième groupe en s’inclinant contre le 89e mondial, le vétéran italien Andreas Seppi, 10-8 au cinquième set, après avoir mené 2 sets à 0 et avoir eu une balle de match dans le dernier. Jet de raquette, jurons, coup inutile entre les jambes, toute la panoplie de l’enfant terrible y est passée. Et le pays attend toujours un successeur à Mark Edmondson, dernier vainqueur australien à Melbourne en 1976.
L’autre déception du jour est venue de Marin Cilic, toujours aussi inconstant. Le Croate, 7e mondial, a été battu en quatre sets par le Britannique Dan Evans, 51e mondial. Depuis son titre à l’US Open en 2014, il a perdu quatre fois en première semaine sur huit tournois du Grand Chelem disputés. Peut-être a-t-il cette fois-ci payé sa débauche d’énergie de la fin de saison 2016, terminée fin novembre par une finale de Coupe Davis perdue contre l’Argentine.
Les chiffres
0. Les breaks concédés par le Suisse Stan Wawrinka lors de sa victoire en trois sets sur l’Américain Steve Johnson. Le 4e mondial, vainqueur du dernier US Open et de l’Open d’Australie 2014, a nettement accéléré après ses cinq manches du premier tour face au Slovaque Martin Klizan.
33. Les aces du géant américain John Isner, 19e mondial, pourtant battu en cinq sets par Mischa Zverev, le frère aîné d’Alexander, grand espoir du tennis allemand.
Le Quotidien/AFP