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Open d’Australie : Minella obligée de passer par les qualifs


Pour se qualifier, celle qui a été sortie au 2e tour des qualifs à Brisbane la semaine dernière devra réussir à franchir trois tours. (archives Luis Mangorrinha)

Alors qu’elle a longtemps cru qu’elle ne devrait pas en passer par là, Mandy Minella est obligée de prendre part aux qualifications du premier Grand Chelem de la saison. Début des hostilités la nuit prochaine…

« C’est du jamais vu ! Et ce dans tous les Grand Chelem. Il n’est jamais arrivé (NDLR : du moins dans ces dernières années) qu’aucune fille ne se retire entre le moment où on établit le ‘cut’ du tournoi six semaines avant et le début de ses qualifications… » Voilà ce que Mandy Minella expliquait dimanche en direct de Melbourne au moment d’évoquer ce premier Majeur de 2019.

Tout s’est un peu ligué contre elle

Un tournoi dont elle a longtemps pensé qu’elle ne devrait donc pas disputer les qualifs. Mais il faut le dire, tout s’est un peu ligué contre la joueuse eschoise sur ce coup-là. À commencer par le règlement du tournoi. Puisque celui-ci a été changé voici peu par les dirigeants du rendez-vous australien.

Alors que les 108 premières joueuses classées étaient admises jusque-là directement dans le tableau final, ce contingent a été réduit à 104, afin de laisser davantage d’entrées via les qualifs. Quand vous vous trouvez comme Minella en 106e position dans la hiérarchie, c’est forcément rageant… «Et ce règlement est seulement sorti huit semaines avant la deadline. C’était trop tard pour essayer de réellement changer ses plans. Et du coup, tous les calculs qu’on avait effectués pour que je rentre tout juste dans le tableau avec mon classement protégé (NDLR : de 104e joueuse mondiale) se sont écroulés…»

« Prendre des points »

Mais avec seulement deux petites places la séparant du Graal, l’espoir était resté présent dans le clan Minella. Deux joueuses allaient forcément faire l’impasse dans les semaines qui les séparaient de l’Open d’Australie ! Eh bien, non. Les 102 premières joueuses classées lundi dernier à la WTA (auxquelles il faut ajouter l’une ou l’autre joueuse faisant valoir un classement protégé de top 100 mondial) seront toutes à Melbourne. «On a jeté un œil et toutes les filles sont déjà arrivées ou doivent arriver bientôt… Il y a tellement d’argent en jeu dans un Grand Chelem…», souriait un peu jaune Minella.

Le règlement est clair : tout forfait donné à partir de mardi ne lui profitera plus. Ce sera un droit d’entrée supplémentaire pour une fille issue des qualifications. Celle qui occupe aujourd’hui la 102e place mondiale à la WTA s’est donc fait une raison. Ces qualifs, elle devra donc bien y prendre part. «D’un côté, je suis déçue, oui. De l’autre, je me dis que c’est peut-être mieux ainsi. Cela m’offre une possibilité de prendre des points. Quand vous êtes admise directement dans le tableau final et que vous êtes battue dès le 1er tour, vous repartez pratiquement sans rien. Tandis qu’ici, si je réussis de bonnes qualifs, je vais prendre plus de points. Après, financièrement, ce ne sera pas aussi bien que si j’arrive à me qualifier…» C’est ce qui s’appelle faire contre mauvaise fortune bon cœur…

Tête de série n°2 ?

Pour se qualifier, celle qui a été sortie au 2e tour des qualifs à Brisbane la semaine dernière devra réussir à franchir trois tours. Si le tirage au sort ne sera connu qu’aujourd’hui, on peut penser au vu des classements publiés ce matin que Mandy Minella sera désignée tête de série n°2 de ces qualifications. «C’est agréable mais cela ne veut pas dire grand-chose. Il y a plein de jeunes talents ou de filles qui ont déjà évolué bien plus haut qui sont, avec moi, sur la ligne de départ. Beaucoup ont le niveau d’un 1er tour en Grand Chelem. D’ailleurs, je vous avoue qu’il y a plein de noms que je n’ai pas envie de croiser dans ces qualifs. Mais je me dis que cela doit être aussi le cas d’autres joueuses quand elle voient le mien.»

Vu ce qu’elle a montré depuis son retour à la compétition en février 2018, c’est certain !

Julien Carette