Accueil | Sport national | [Omnisports] Ça a bien bougé chez les cadres

[Omnisports] Ça a bien bougé chez les cadres


Raymond Conzemius, DTN du COSL, a présenté, en compagnie de son adjoint Laurent Carnol, la liste des cadres pour l’année 2025, vendredi au siège de la BIL.

C’est à la BIL que s’est tenue la traditionnelle conférence de presse qui présente les cadres élite et promotion du COSL.

UNE ÉLITE RESSERRÉE

Faire partie du cadre élite n’est pas chose aisée. D’ailleurs, cette année, le contingent réunissant les meilleurs sportifs luxembourgeois a considérablement diminué. Alors qu’ils étaient 50 en 2024, le nombre tombe à 43 seulement. Dont cinq petits nouveaux. Trois progressions, qui passent du cadre promotion au cadre élite. C’est le cas de la cycliste Nina Berton et des nageurs Finn Kemp et Joao Carneiro, qui répondent aux attentes placées en eux. Et deux admissions directes. L’une pour l’équipe mixte de tir à l’arc compound composée de Mariya Klein et Gilles Seywert, qui font tout simplement partie des meilleures paires au monde. Et l’autre pour la surprenante Ankie Timmers, qui pratique le powerlifting. Même si la discipline n’est pas olympique, il n’en reste pas moins qu’elle figure au programme des prestigieux World Games. Et d’ailleurs, à l’heure actuelle, la sportive grand-ducale, n° 3 mondiale de son sport, est la seule Luxembourgeoise qualifiée pour le rendez-vous de Chengdu, début août.

UN CADRE PROMOTION PLUS ÉTOFFÉ

Contrairement au cadre élite qui s’est bien réduit, le cadre promotion, en revanche, est en pleine expansion. Il passe ainsi de 52 éléments à 58. Avec un énorme renouvellement, puisqu’on ne compte pas moins de 16 nouvelles admissions, dont 3 en cyclisme et en athlétisme avec, par exemple, l’épatant Arno Wallenborn ou encore la très prometteuse Yaara Puraye, pour ne citer qu’eux.

ILS LAISSENT UN GRAND VIDE

Depuis des années, ils faisaient partie du cadre élite. La question de leur présence ne se posait pas. Mais toute chose a une fin. Et même la carrière des plus grands sportifs luxembourgeois de tous les temps. En effet, pour ces cadres 2025, deux absents font plus de bruit que les autres. Avec ses 43 titres nationaux toutes disciplines confondues, Christine Majerus a été l’un des piliers du sport grand-ducal pendant des années et des années. Mais la cycliste a décidé de raccrocher, alors qu’elle était encore à un excellent niveau. Même décision pour Bob Bertemes. Après avoir réussi l’exploit de se qualifier pour les JO l’an passé, le colosse de Belvaux avait annoncé que les Jeux de Paris seraient sa dernière grande compétition. Et quelques semaines plus tard, il a définitivement raccroché son poids lors d’une compétition d’adieu à la maison. Une liste des cadres sans ces deux ténors du sport luxembourgeois, ça fait forcément bizarre.

DES PROJETS BIEN DÉFINIS

Comme l’an passé, les meilleurs athlètes sont regroupés par type de projet. Ils sont de quatre niveaux : projet olympique, projet de qualification olympique, projet perspective et projet élite. Le premier concerne les athlètes assurés de figurer aux prochains JO. Et c’est simple, ils ne sont que deux dans cette situation : Patrizia Van der Weken, qui n’en finit plus de confirmer son niveau exceptionnel sur toutes les pistes du monde, et la triathlète Jeanne Lehair. Bien que malheureuse aux Jeux de Paris, elle a réalisé une saison magnifique qui lui permet de faire partie des toutes meilleures au monde.

En qualification olympique, on retrouve des athlètes dont le niveau actuel est proche d’une qualification olympique. Y figurent, pêle-mêle, des nageurs comme Ralph Daleiden ou Rémi Fabiani, les pongistes Luka Mladenovic ou Sarah De Nutte, l’escrimeur Flavio Giannotte, la gymnaste Céleste Mordenti ou encore la jeune joueuse de badminton Kim Schmidt, entre autres.

Le projet perspective concerne, comme son nom l’indique, des sportifs prometteurs qui peuvent se projeter à long terme vers les prochains JO, que ce soit Los Angeles ou même Brisbane et dont l’importante marge de progression peut leur permettre d’atteindre ce but. C’est le cas d’un Joao Carneiro ou d’un Finn Kemp en natation, du jeune et prometteur triathlète David Lang, du tennisman Chris Rodesch ou encore du pongiste Maël Van Dessel notamment.

Le projet élite concerne soit des sportifs de niveau mondial dans des disciplines non olympiques, typiquement le cas de Mariya Klein en tir à l’arc. Soit des sportifs qui ont un niveau supérieur au cadre élite et peuvent se projeter vers un projet de qualification olympique. C’est le cas du triathlète Gregor Payet, du pilote Grégoire Munster ou encore de Charel Grethen ou Vera Bertemes, dont on ne sait pas s’ils iront jusqu’à Los Angeles.

NO SHOW, NO CADRE

Le triathlète Bob Haller et la cavalière Charlotte Bettendorf ont été brièvement évoqués. L’un comme l’autre ont été suspendus après trois no-show et le premier a même annoncé dans la foulée la fin de sa carrière. Mais pour les deux, la sanction est la même : leur manquement à leurs obligations de localisation les exclut d’office de tout cadre. Dura lex, sed lex.

LOS ANGELES, PAS AVANT CET AUTOMNE

Alors que les JO de LA se profilent déjà, il faut commencer à penser à cette nouvelle échéance. Le COSL avait prévu de faire un premier déplacement sur place au mois d’avril. Mais finalement, c’est plutôt cet automne que Raymond Conzemius et son adjoint Laurent Carnol devraient se rendre en Californie. Notamment pour étudier les possibilités pour installer un pregame camp, un camp d’entraînement qui doit servir d’acclimatation pour les sportifs luxembourgeois qui seront qualifiés pour cette énorme échéance. Qui arrive finalement rapidement.

CHANGEMENT DE DIRECTION

Si cette révision des cadres a marqué un changement, avec de nombreux départs, c’est également le cas au niveau des officiels. En effet, il s’agissait de la dernière pour un certain nombre de dirigeants. Notamment le président André Hoffmann ou encore la vice-présidente Marie-Paule Hoffmann, qui a pris la parole un court instant avant de céder sa place à Laurent Carnol et Raymond Conzemius, pour la présentation en elle-même de cette révision des cadres.