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[Omnisports] L’élite, ça se mérite


Pour la première fois, Laurent Carnol et Raymond Conzemius se sont partagé la tâche. 

Le COSL a présenté la composition de ses cadres élite et promotion, vendredi à la BIL. Un constat : pour accéder à l’élite, c’est compliqué !

C’est un rendez-vous traditionnel qu’on attend chaque année avec impatience. Et peut-être encore un peu plus cette année : la révision des cadres du COSL. Preuve que ce n’est pas une année comme les autres, c’est en présence de Georges Mischo, nouveau ministre des Sports, que s’est déroulée cette présentation.

Mischo ouvre le bal

C’est d’ailleurs ce dernier qui a ouvert les hostilités avec un discours court, axé sur les bienfaits du sport et sur sa volonté de développer le potentiel des fédérations, des clubs et des athlètes. Il a également rappelé l’importance, pour tout un chacun, de pratiquer une activité sportive et a évoqué une entrevue avec le ministre de la Santé pour évoquer le sujet. Il a conclu son allocution en souhaitant beaucoup de réussite aux athlètes luxembourgeois qui seront à Paris.

Explication de texte de Marie-Paule Hoffmann

La présidente de la Commission technique est revenue sur le processus de révision des cadres. Un cheminement qui dure plusieurs mois et qui prend de nombreux paramètres en compte : «Les performances mais pas uniquement. Il y a également l’entourage de l’athlète, son environnement, son projet sportif, son évolution…». Ça débute par l’appel aux candidatures des fédérations, qui soumettent leurs dossiers. Lesquels sont ensuite examinés lors de réunions de concertation tripartite avec les fédérations, les experts et la direction technique. L’étape suivante est l’évaluation par le bureau technique afin de vérifier que tous les critères, tant qualitatifs que quantitatifs, sont bien pris en compte. Une fois que tout est bon, une proposition est adressée au CA du COSL qui a le dernier mot. Les athlètes ne sont informés qu’à l’issue de la conférence de presse présentant la révision des cadres.

Conzemius entre en scène

C’est ensuite au tour du DTN du COSL de prendre place derrière le pupitre. Avant la traditionnelle énumération des cadres, il a pris quelques minutes pour évoquer le grand sujet de l’année : les Jeux olympiques de Paris : «La préparation se passe très bien.» Et de revenir sur la situation sportive : «Actuellement sont qualifiés deux athlètes, deux cyclistes et deux cavaliers.» Certaines sont très probables comme la triathlète Jeanne Lehair, virtuellement qualifiée, ou encore Ni Xia Lian, dont le classement devrait lui permettre de se qualifier également.

Quand il évoque celles et ceux qui ont une vraie chance, il parle de Charel Grethen, de Vera Hoffmann ou du triathlète Gregor Payet notamment : «On est sûr d’avoir une dizaine d’athlètes à Paris. Peut-être même un peu plus.»

Et Raymond Conzemius d’élargir le débat : «Il faut se servir des JO comme d’un tremplin. Comme l’a dit M. le ministre, ça doit encourager les gens à bouger. À faire de l’exercice.» Et de plaider pour sa paroisse : «Beaucoup de choses ont été mises en place. Mais si on veut franchir un palier supplémentaire, il faut encore progresser au niveau de la professionnalisation. On doit avoir plus d’entraîneurs, plus de scientifiques, plus de partenaires d’entraînement, plus de moyens financiers pour permettre aux sportifs d’être dans les meilleures conditions pour se préparer. Comme c’est le cas dans des pays comme la Suisse, la Pologne ou la Slovénie.»

Il a ensuite expliqué les différents types de projet pour chaque athlète. Ça va du projet olympique, qui concerne les athlètes déjà qualifiés, en passant par le projet de qualification olympique, pour ceux qui visent cette qualification, le projet élite et le projet perspective, pour les sportifs les plus prometteurs.

Un duo au pupitre

Pour la première fois, ce n’est pas une personne mais un duo qui a dévoilé la liste des cadres. Comme c’est désormais le cas, on ne fait plus d’abord élite puis promotion mais on travaille par sport. Et comme Raymond Conzemius et son adjoint Laurent Carnol se sont répartis les sports, c’est à chaque fois le responsable de la discipline qui prenait la parole. Logiquement, on a vu Raymond Conzemius présenter l’athlétisme et Laurent Carnol se charger de la natation, par exemple.

Ce qu’il ressort de cette liste, c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’évolution. Une seule admission individuelle en élite, avec le motard Chris Leesch, et un seul sportif qui a réussi à passer de la promotion à l’élite, à savoir le cycliste Michel Ries. Par ailleurs, neuf athlètes ou équipes ont quitté le cadre élite.

En promotion, on compte dix nouvelles admissions pour quatre arrêts ou départs.