Quelques jours après que l’annonce de son transfert vers le club du Vorskla Poltava a été actée, Olivier Thill a pris la direction de l’Ukraine, lundi.
Olivier Thill a passé son lundi à voyager, afin de rejoindre son nouvel employeur, le Vorskla Poltava, un transfert annoncé en fin de semaine dernière. Luxembourg – Amsterdam, puis Amsterdam – Kiev avant d’enchaîner avec trois heures trente de voiture en direction de Poltava, mais avec le sourire. Le milieu de terrain des Roud Léiwen, qui avait trouvé un accord avec son club d’Oufa pour s’extirper de son contrat en Russie, guettait depuis Niederkorn une opportunité sérieuse et rapide pour poursuivre sa carrière professionnelle. Il l’a trouvée.
Le Vorskla Poltava, cinquième de l’actuel championnat ukrainien, c’est pour quoi faire ?
Il y avait d’autres options, mais parmi celles qui étaient arrivées sur la table, c’était la plus optimale. Je recherchais un club qui me voulait à 100%, dont le coach me voulait à 100%. Et surtout, je ne voulais pas trop attendre vu la situation sanitaire actuelle. Poltava, c’est un bon club qui cherchera à aller accrocher une place européenne, qui évolue dans un bon championnat et surtout, qui lui non plus, ne voulait pas attendre. Il me voulait tout de suite. Et ils ont fait des sacrifices pour moi !
Mais derrière, il y a l’idée de passer d’un club qui jouait la relégation à un autre qui joue l’Europe. C’est sympa sur le papier.
C’est ça ! L’objectif, c’est l’Europe. Poltava est cinquième à égalité de points avec le quatrième (NDLR : le Zorya Louhansk, qui compte toutefois un match joué en moins), sachant que le quatrième dispute déjà le 2e tour de l’Europa League. En 2018, ils disputaient encore la phase de poules (NDLR : dans le groupe E, en compagnie du Sporting, d’Arsenal et de Qarabag). Ils ont l’expérience et sont motivés à 100% pour y retourner. Quant à Oufa et à la Russie, c’est derrière moi. Là, je veux regarder devant.
Une brève parenthèse toutefois : la saison est compliquée pour votre frère Sébastien, avec Tambov. Risque-t-on de le voir revenir au Progrès à l’issue de la saison ?
C’est dur. Ils n’ont pas les moyens financiers qu’il faut pour rivaliser avec les meilleurs en Russie. Mais on pense qu’il pourra encore trouver quelque chose derrière. Sébastien est motivé pour rester professionnel, pas pour rentrer au pays.
Pour la sélection, il n’y a pas de raison
Vous repartez de nouveau assez loin alors que vous souhaitiez vous rapprocher du Grand-Duché.
(Il sourit) Oui, j’aurais bien aimé me rapprocher un peu. Mais ce n’est pas à moi de choisir mon club, c’est l’inverse ! Et Poltava, c’est quand même plus facile qu’Oufa pour ma copine, mon enfant, la famille.
Quel est votre état physique au moment d’intégrer un groupe qui approche, selon les statistiques fournies, près d’une cinquantaine d’éléments ?
J’ai effectué beaucoup de séquences en individuel, notamment avec un préparateur physique à Mondercange, grâce à la FLF. Même si je n’ai fait que des courses ces deux dernières semaines, je vais intégrer un groupe qui part en stage en Turquie, à Antalya, le 11 janvier, jusqu’au 6 février. Je vais avoir le temps de bosser. Et quant au nombre de joueurs dans l’effectif, je ne le connais pas, mais je sais qu’on me voulait absolument et que je pars pour être titulaire.
Que vous ont dit vos coéquipiers de sélection au sujet de ce championnat ukrainien ?
J’ai beaucoup discuté avec Tim (NDLR : Hall, qui a évolué au Karpaty Lviv) et Enes (NDRL : Mahmutovic, actif au FC Lviv). Ils ont évoqué un bon club, qui pratique un beau football. Je n’ai eu que des retours positifs.
En parlant de retour, le fait de revenir au professionnalisme vous garantit théoriquement un rappel en sélection, non ?
Ah oui, j’espère être là en mars, bien sûr ! Le plus important, pour moi, aujourd’hui, c’est de bien me préparer pour mon club mais derrière, pour la sélection, il n’y a pas de raison…
Entretien Julien Mollereau