Strassen n’a été battu qu’une seule fois cette saison… par Diekirch (2-3), mais peut compter sur un cadre solide et expérimenté.
Rien ne sert d’entretenir un faux suspense. L’exercice ne tiendrait pas longtemps. Lors des cinq dernières années, Strassen n’a laissé filer le titre qu’une fois, gavé, presque suffisant, mais aussi plombé par les absences et les blessures. C’était il y a deux ans. Diekirch en avait profité pour rafler le premier titre de son histoire, pour découvrir la Challenge Cup qui l’avait mené jusqu’à Chaumont.
Cela coïncidait aussi avec l’arrivée de Nazarii Gorbatiouk, ce grand passeur venu de France et qui bouclera vraisemblablement sa deuxième saison ce samedi soir avec le CHEV, à moins d’une énorme surprise qui pousserait les deux équipes à se revoir le week-end prochain pour une belle décisive. Diekirch était galvanisé et était parvenu à tenir jusqu’au bout.
Depuis, le soufflet est un peu retombé, alors que Strassen a retrouvé le niveau qui était le sien avant cette saison 2013 en demi-teinte. Le VCS a même, malgré le temps qui passe, réussi à l’augmenter un peu en trouvant le pointu polonais Lukasz Owczarz. Il a été le parfait complément sur son aile de Kamil Rychlicki, l’attaquant-réceptionneur, qui sera encore présent la saison prochaine – à en croire son entourage – mais qui finira bien par s’envoler, probablement vers la Bundesliga, le jour où la première partie de ses études sera bouclée.
> Le point sur la relance
Avec Owczarz et Rychlicki, plus un centre fort avec les expérimentés Ralf Lentz et Petr Kuchar, le passeur de Strassen Robert Tomsicek a l’embarras du choix pour faire mal à l’équipe adverse.
En face, Diekirch a des options limitées pour se montrer réellement dangereux, même si le réceptionneur-attaquant belge Mathias Cloot est une bonne alternative à Petko Tunchev. Pour schématiser, face à Strassen, le CHEV va surtout devoir miser sur ses relances pour faire le point. Donc sur une excellente défense.
Car sa réception sur service est assurée la plupart du temps par deux joueurs, Tim Laevaert et Cloot, rarement par son libero, ce qui limite l’efficacité de la première attaque. Il faudra donc résister à la première balle du VCS, faire les bons choix et viser juste. « C’est la seule façon de faire le point , prévient Gorbatiouk. On peut envoyer un ou deux missiles au service. Allez, cinq ou six sur un set si on est vraiment dans un bon jour. Mais ce n’est pas là-dessus qu’on va faire la différence. »
D’autant qu’en face, même si Olivier De Castro préfère défendre que réceptionner, il est couvert par les cinq autres joueurs, même les centraux « qui couvrent très bien leur zone ». L’expérience, ça aide. Et à ce niveau-là, Strassen a une bonne longueur d’avance face à des Diekirchois qui arriveront certainement à maturité dans deux, trois ans. À moins qu’ils ne nous fassent mentir ce samedi soir…
De notre journaliste Raphaël Ferber