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Nations League : les Roud Léiwen connaîtront leurs adversaires ce soir


(Photo: Julien Garroy)

Ce mardi soir, à Amsterdam, a lieu le tirage au sort de l’édition 2020/2021 de la Nations League. Le Luxembourg n’y attend rien de précis mais en espère beaucoup.

Luc Holtz n’a pas vraiment envie de jouer aux devinettes avant de monter dans une voiture en compagnie de son vice-président, Jean-Schiltz, en direction des Pays-Bas, ce matin. C’est pourtant le jeu auquel tous les sélectionneurs du monde se prêtent de plus ou moins bonne grâce depuis que le monde du football est monde et que les tirages s’y succèdent avec l’implacable rigueur que sait y mettre l’UEFA. Mais lui, là, ne veut pas : «Il n’y aura pas un adversaire facile, pas de Saint-Marin pour dire qu’on a 99 % de chances de l’emporter. Aucun qu’on sera sûr de battre, mais aucun non plus qu’on ne pourra a priori pas battre. Donc vous dire le groupe que je préférerais ou le groupe que je crains…»

Ce soir, à Amsterdam, l’on détermine les groupes de la deuxième mouture de la Nations League, déjà de retour alors qu’il n’y a pas si longtemps, on l’imaginait ne reparaître que tous les quatre ans. Tirage à 18 h, dîner protocolaire à 19 h 30, on ira fissa pour faire en sorte que les grandes nations ne soient pas trop longtemps importunées par les petites, à se coudoyer dans un amphithéâtre alors que sur le terrain, désormais, les rôles sont clairement établis.

Seize au départ répartis sur quatre groupes

Mais nouveauté : le Luxembourg sera lui dans le groupe C, et pas dans le groupe D. Cela améliore son ordinaire. Au lieu de passer trois mois avec des nains d’Europe à se battre pour prouver que oui, c’est bien lui qui est le plus fort de tous les petits pays du continent, il va frayer avec les médiocres. Ils seront seize au départ, répartis dans quatre pots (voir ci-contre). Entre le 3 septembre et le 17 novembre, ils se battront pour déterminer qui finira 4e et jouera un play-off pour éviter une infamante relégation et qui finira 1er et poursuivra l’aventure avec le rêve d’un Mondial. «En l’état de ce que je sais, révèle Luc Holtz, personne du groupe D n’aura cette opportunité. Je crois que c’est réservé aux nations des groupes B et C. Il y a une possibilité, ce n’est pas déplaisant.»

Mais ce n’est pas d’objectifs dont il est question avant le tirage. Cela viendra après et encore : avec ce format très ramassé sur deux mois et demi, il faut, pour pouvoir tenir un rôle intéressant, être épargné par des blessures trop handicapantes. Comme celle de Christopher Martins lors de la dernière campagne, celle des éliminatoires de l’Euro-2020. Luc Holtz, lui, voit plus loin et moins loin en même temps : «Ce serait hautain de dire qu’on veut finir 1er de notre groupe en ne le connaissant pas. Mais je vais me fixer des objectifs importants en termes de qualité de jeu. On va commencer à défendre plus haut, avec plus d’intensité dans les courses. Je veux qu’on soit plus dominateurs et qu’on soit plus efficaces. Bref, je veux voir d’autres choses.»

Le nom des adversaires, les kilomètres qu’il faudra parcourir pour aller les affronter (et vu la composition de la Ligue C, il y en aura!), auront donc quand même, un peu, leur importance. La Grèce et l’Albanie dans le pot 1 mais aussi le Kosovo dans le pot 2 sont identifiés comme de petits épouvantails à craindre par-dessus tout. Le Belarus, que les Roud Léiwen ont déjà affronté six fois sur les six dernières années, traîne encore dans les parages, aussi. C’est rassurant les vieux amis. Quand on s’apprête à partir dans l’inconnu en tout cas.

Julien Mollereau