Après la 1ère journée de Play-Downs le Sparta s’est donné un grand bol d’air en s’imposant à Contern. Un succès en partie dû à son nouvel Américain, Preston Purifoy.
Avec 22 points au compteur, Preston Purifoy n’a pas manqué sa première sous le maillot du Sparta. (Photo : Julien Garroy)
Après avoir longtemps tâtonné avec ses Américains, le Sparta a peut-être enfin trouvé le bon. Pour ses débuts, Preston Purifoy, tout juste débarqué de Slovaquie, a compilé 22points, 7rebonds et 1passe… Encourageant.
> Vous venez d’arriver dans l’équipe, qui est en plein doute actuellement. Avez-vous eu ce sentiment la première fois que vous avez rencontré vos nouveaux coéquipiers ?
Preston Purifoy : Absolument. Tout le monde avait l’air plutôt abattu après la défaite en demi-finale de la Coupe et la non-qualification pour les play-offs. Donc mon job, en arrivant, était d’apporter mon énergie pour aider l’équipe à retrouver un état d’esprit positif. De façon à d’une part, rester au sein de l’élite cette saison, d’autre part de viser les play-offs l’année prochaine.
> Les débuts se sont plutôt bien passés, on dirait. Peut-on déjà parler d’entente avec certains joueurs ?
Oui, les gars m’ont très bien accueilli. Et j’ai tout de suite senti que le courant allait passer malgré le peu de temps que je suis ici.
> Quel est votre poste de prédilection et comment le coach compte-t-il vous utiliser ?
Ma position naturelle est ailier. Mais je peux jouer du poste deux à quatre grâce à ma polyvalence, ma force et ma taille. Concernant ce que je dois faire, le coach veut m’utiliser comme défenseur. Je dois prendre le meilleur joueur de l’équipe adverse en défense et en attaque, je dois être un marqueur productif. J’ai cru comprendre que c’était deux points sur lesquels le Sparta éprouvait des difficultés avant mon arrivée, la défense et le scoring. J’espère pouvoir vraiment aider l’équipe à s’améliorer sur ces deux aspects du jeu. Mais également sur d’autres aspects bien sûr!
> On sait que vous n’avez pas forcément choisi de venir ici. Ce n’est pas trop dur d’être envoyé dans un pays sans que l’on vous demande votre avis ?
Je ne dirais pas cela ainsi. La ville est très jolie et je suis dans une meilleure situation tant sur le plan personnel que point de vue basket. En Slovaquie, c’était un peu plus dur, car il n’y a pas beaucoup de personnes qui parlent anglais, alors qu’ici, il y en a plein. Cela rend les choses beaucoup plus simples sur comme en dehors du parquet. Et les conditions de vie sont géniales également.
> Et sur ce premier match, comment vous êtes-vous senti ?
Plutôt bien, même s’il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer à jouer avec l’équipe et effectuer les ajustements nécessaires. C’était mon premier match avec eux et je sais que, d’une manière générale, je n’étais pas à mon meilleur niveau et que l’équipe n’a pas non plus bien joué collectivement. Mais cela a tout de même suffi pour décrocher la victoire. Et je ne doute pas que l’on s’améliore au fil des entraînements.
> Qu’est-ce qui a fait la différence dans ce match contre Contern ? Avez-vous le sentiment d’avoir été sous-estimés ?
Euh, je ne suis pas encore très familier avec la ligue, mais je ne pense pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec Contern. C’est tout simplement nous qui voulions plus la victoire qu’eux. Alors qu’on n’a pas été terribles en attaque comme en défense, on a malgré tout trouvé le moyen de l’emporter.
> Qu’avez-vous pensé du niveau des deux équipes ? Avez-vous été surpris ou déçu ?
Non, je savais à peu près à quoi m’attendre.
> Et pensez-vous pouvoir vous imposer dans ce championnat ?
Peut-être. C’est ma première année chez les pros, et c’est une bonne expérience jusqu’ici. Mais si je devais rester longtemps dans cette ligue, je pense absolument pouvoir faire partie des meilleurs joueurs du championnat.
> C’est une possibilité ? Vous pourriez rester longtemps au Luxembourg ?
On ne sait jamais ce que le futur réserve. Je jouerai où la meilleure opportunité se présentera. Que ce soit au Luxembourg ou ailleurs.
Entretien avec notre journaliste Romain Haas