7e JOURNÉE Heffingen a imposé sa loi au Racing. Une victoire 71-54 qui fait du bien pour Chris Jones et ses coéquipiers.
Une belle victoire face à un adversaire direct, ça fait du bien ?
Chris Jones : C’est toujours positif. Non seulement, il y a la victoire mais avec une bonne marge. Je suis vraiment content de la manière avec laquelle on l’emporte. Chacun a bien sûr ses petits soucis, ses bobos, on était fatigué mais on a fait du super boulot en tant qu’équipe. On a montré que si on exécute le plan ensemble, on n’a pas de souci à se faire.
Diriez-vous qu’il s’agit d’une de vos meilleures prestations ?
C’est clairement un de nos matches les plus complets. Si on met de côté le fait d’avoir été dominés au rebond, on a suivi à la lettre le plan d’action qu’on s’était fixé. On a fait un bon job en défense, en limitant les tirs de ceux qui étaient capables de tirer et ceux qui ont marqué n’ont pas beaucoup marqué. On a forcé les gars à prendre des tirs dans lesquels ils n’étaient pas à l’aise. Notre défense leur a rendu la vie difficile.
Le Racing va évoluer sans Bobby Melcher, que vous connaissez très bien. À votre avis, il est plus fort avec lui et un seul Américain ou sans lui et deux Américains ?
Bonne question. Personnellement, je suis un super fan de Bobby, on a beaucoup parlé après le match. Pour moi, dans une équipe sans lui, il manque toujours quelque chose. Un général. Quelqu’un qui peut faire la différence en attaque comme en défense.
Si on joue comme contre le Racing, pas de souci. Mais si on joue comme face au Telstar, on va galérer!
C’est ce que vous avez fait, notamment en attaque, ce samedi !
Depuis la reprise et même si j’avais les jambes lourdes, c’est la première fois où j’ai eu l’impression de me sentir à l’aise sur le terrain. C’est peut-être le fait d’avoir disputé deux matches la semaine dernière, les entraînements qui s’accumulent et de retrouver un certain rythme, ça facilite les choses.
Avec un très joli pourcentage de réussite (8/16) ?
En fait, c’est le flow du jeu qui a fait que. Je me sentais bien, je n’ai pas eu besoin de forcer. Et quand tu vois la balle rentrer une ou deux fois sur une situation compliquée, ça te donne plus de confiance pour la suite. J’ai plus essayé de surfer sur la vague du moment que de créer quelque chose.
Hormis le cinq de base, il y a également eu un très bon Tim Schomer, qui met 11 pts en sortie de banc. Que pouvez-vous nous dire sur lui ?
C’est un très bon joueur qui doit être mis en position et en confiance. Il réalise un boulot incroyable à l’entraînement, c’est un excellent shooteur et samedi, on a pu l’utiliser à bon escient. Je le vois un peu comme un Klay Thompson aux Warriors, un joueur qui n’a pas besoin d’avoir la balle et de dribbler et à qui tu passes la balle. C’est simple, s’il fallait un tir en dernière seconde, je ferais en sorte que ce soit lui qui le prenne. On fait la même chose à l’entraînement.
Et vous enchaînez dès mercredi ?
De toute façon, je préfère jouer des matches que faire des entraînements alors ça me botte pas mal.
Les places seront chères pour le top 6. Vous y croyez ?
Il y a beaucoup de concurrence mais tout est jouable. Je dirais qu’avec l’équipe qu’on a, c’est réalisable sans problème. Maintenant, ça dépendra de comment on aborde la situation. Si on joue comme samedi, il n’y aura pas de soucis, on gagnera les matches qu’on doit gagner et on peut créer l’une ou l’autre surprise. Par contre, si on joue comme la semaine dernière face au Telstar (NDLR : victoire étriquée 82-93), on va galérer!
Entretien avec Romain Haas