Julie Meynen fait partie de l’effectif des Toronto Titans, la première équipe pro canadienne de natation, qui participera à la deuxième saison de l’International Swimming League cet automne.
Après quatre années d’études et de natation de très haut niveau du côté d’Auburn, Julie Meynen est rentrée récemment au Luxembourg, où elle continue de s’entraîner à la Coque, avec d’autres membres de l’équipe nationale.
La jeune femme, qui espère bien pouvoir rempiler une année de plus avec les Tigers afin d’être dans les meilleures dispositions possibles pour préparer les JO de Tokyo, pour lesquels il ne lui manque qu’un petit centième pour décrocher son billet nippon, devrait de toute façon prochainement quitter le pays.
En effet, la FLNS a annoncé, jeudi, que la sprinteuse grand-ducale faisait partie du roster des Toronto Titans pour la prochaine saison de l’International Swimming League, une compétition d’un format révolutionnaire réservée uniquement à la crème de la crème de la discipline.
Julie Meynen fait partie d’un groupe de 16 femmes et 14 hommes parmi lesquels on retrouve de très grands noms de la natation mondiale. Elle fera ainsi notamment équipe avec le Russe Anton Chupkov, double champion du monde, champion d’Europe et recordman du monde du 200 m brasse, l’Ukrainien Andriy Govorov, record du monde du 50 m pap, présent à l’Euro Meet cette année, la championne olympique 2016, la Canadienne Penny Oleksiak, ou encore la dossiste russe Anastasia Fesikova, championne du monde et multiple championne d’Europe. N’en jetez plus !
Si Julie Meynen a pu s’inviter à la même table que ces pointures, c’est bien évidemment grâce à ses performances sur le plan international.
Ainsi, sa 12e place sur le 50 m nage libre à Gwangju, lors des derniers championnats du monde, a largement plaidé en sa faveur et lui a permis d’être repérée par le team manager des Titans, Robert Kent : «Il m’a contactée au début de l’année pour me proposer une place au sein de l’équipe», explique la nageuse dans le communiqué de la FLNS. Et d’ajouter : «Je me réjouis de faire partie d’une formation avec des champions olympiques et des recordmen du monde.»
Évidemment, au vu de la situation actuelle, on ne sait pas très précisément quand Julie Meynen pourra rejoindre sa nouvelle équipe. Le patron de l’ISL, Konstantin Grigorishin, a toutefois précisé son intention de réunir les 10 équipes à un camp d’entraînement et de compétition pendant cinq semaines entre le 14 octobre et le 17 novembre 2020.
1 500 dollars par mois
Chaque week-end proposera des matches mettant aux prises quatre équipes sur des formats inédits, à l’image de courses K.-O. qui permettent d’avoir une finale à deux, forcément spectaculaire.
Les Titans font partie des deux nouvelles équipes de l’ISL, l’autre étant une formation japonaise dirigée par Kosuke Kitajima.
Suivant l’évolution de la situation, la finale de ces séries 2020, forcément condensées, pourrait se dérouler soit lors du dernier week-end de camp, soit un ou plusieurs mois plus tard quelque part dans le monde. Ça pourrait être à Londres, qui s’est dite intéressée, aux alentours de Noël.
Ce fameux camp de cinq semaines se tiendra à un endroit qui n’est pas encore déterminé. L’Australie ou le Japon tiennent la corde, mais Budapest et la Floride sont également une possibilité.
Milliardaire, Grigorishin a également tenu à soutenir financièrement ses athlètes. Ainsi, ils recevront tous au minimum une somme de 1 500 dollars par mois à compter du 1er septembre et pendant dix mois pour leur permettre de faire face financièrement.
En effet, ils ne sont que très peu à pouvoir vivre de leur sport : «Évidemment, cette somme ne serait rien si on parlait de football ou de basket mais en natation, c’est déjà quelque chose», précise encore l’homme d’affaires ukrainien.
Pour Julie Meynen, cette arrivée au sein de la fameuse ISL est en tout cas une porte d’entrée vers le très grand bain. Et le fait qu’il y ait une petite compensation financière est toujours quelque chose de bon à prendre.
Romain Haas