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[Natation] L’Euro Meet, un rendez-vous à ne pas rater


Julie Meynen, tout sourire après sa course : une image qu'on espère voir demain, sur le 50 m nage libre. (Photo : Archives LQ)

[18e Euro Meet à La Coque] La plus grande compétition internationale de natation au Grand-Duché n’a peut-être jamais été aussi relevée.

Pendant trois jours, les amateurs de natation vont avoir l’occasion d’assouvir leur passion en admirant à l’œuvre certains des meilleurs spécialistes mondiaux. Dans ce contexte très relevé, les Luxembourgeois tenteront de faire mieux que se défendre.

Il y a quatre ans, presque jour pour jour, la Coque s’était mise littéralement à vibrer quand, le samedi soir, Laurent Carnol signait la course de sa vie pour décrocher sa qualification olympique en réalisant le meilleur temps de l’année jusqu’alors (2’09″78), chrono qui est toujours le record national du 200 m brasse à l’heure actuelle.

Demain, tout le monde espère que l’histoire va se répéter. Cette fois, ce n’est pas de Laurent Carnol, déjà qualifié pour Rio, dont il s’agit. Mais de Julie Meynen. La sprinteuse est en pleine forme actuellement et cet Euro Meet est la première opportunité pour elle de nager la norme A sur le 50 m nage libre. Pour ce faire, elle doit s’améliorer de 14 centièmes par rapport à son record national. Mission forcément difficile mais certainement pas impossible pour une jeune femme qui a encore amélioré son record sur 100 m crawl la semaine dernière, à Anvers : «C’est une première possibilité. Je pense qu’elle peut déjà améliorer son record. Et si ça suffit pour aller aux Jeux, tant mieux. Sinon, elle en aura d’autres», indique Ingolf Bender, l’entraîneur national.

Ce billet pour les JO sera forcément au centre de toutes les discussions. Mais ce serait faire injure aux autres ténors grand-ducaux que de ne pas parler d’eux. Même s’il a déjà son billet en poche, Raphaël Stacchiotti ne manque pas d’ambitions : «Je veux gagner. Et pourquoi pas améliorer mon record national, voire le record du meeting», lance l’Ettelbruckois. Sur le papier, une mission très compliquée puisqu’en 4 nages, des pointures telles que Laszlo Cseh ou Philip Heintz, pour ne citer qu’eux, seront de la partie : «On sait que Heintz nagera sous les 2 minutes. Donc si je veux le battre, je devrais faire mieux», confie celui qui a une nouvelle fois dans le viseur cette barrière mythique sur la distance.

Carnol veut encore nager sous les minima

Et dès ce soir, il lorgnera carrément sur le record du meeting sur le 400 m, malgré, on l’a dit, une énorme concurrence : «Le record est de 4’16 », mon record national est de 4’17″20. Je me sens bien, je veux faire un bon temps et montrer quelque chose au public», précise le nageur qui a été stoppé par la maladie pendant deux jours, au début de la semaine dernière : «Mais ce n’est pas trop grave, le boulot a été fait avant. Donc, ça devrait bien marcher.»

En brasse, Laurent Carnol aura également à faire à forte partie. Le champion du monde allemand Marco Koch, le Lituanien multiple médaillé en grands championnats Giedrius Titenis ou encore l’autre Allemand Christian vom Lehn sont autant de rivaux de très haut niveau pour le brasseur nordiste. Mais celui-ci s’est fixé des objectifs : «J’aimerais bien nager encore une fois sous les minima (2’11″66). Et si je peux faire encore mieux, ça peut me permettre d’avoir un meilleur couloir à Rio. Tout cela, c’est important», explique Carnol, qui a prévu de faire «un petit taper». Et s’il peut monter sur un podium en plus, son Euro Meet aura été une réussite.

Cette compétition sera également la dernière de Jean-François Schneiders. Le dossiste a décidé de mettre un terme à sa carrière à seulement 25 ans (lire notre édition de demain).

Chez les dames, outre Julie Meynen, on suivra avec attention la performance de Monique Olivier. La spécialiste des longues distances doit améliorer son record national pour grimper dans la hiérarchie et avoir une chance d’être retenue pour les JO de Rio.

Rio sera bien sûr dans toutes les têtes. Et l’impressionnant plateau réuni pendant trois jours démontre, s’il en était encore besoin, à quel point l’Euro Meet, est devenu une compétition d’envergure : «On n’a jamais eu une telle densité», se félicite encore Raphaël Stacchiotti. Il est vrai qu’avec des champions olympiques, du monde ou d’Europe à ne plus savoir les compter, on devrait assister à des matches de très haut niveau lors d’une dix-huitième édition plus alléchante que jamais.

Romain Haas

Le programme

Aujourd’hui (16 h) 400 m 4 nages, 200 m pap, 4×100 m nage libre, 800 m nage libre, 1 500 m nage libre

Demain (8 h) 200 m nage libre, 50 m brasse, 50 m pap, 100 m dos, 200 m 4 nages, 200 m brasse, 200 m pap, 50 m nage libre, 4×100 m nage libre mixte, 200 m nage libre 17 h : finales A et B

Dimanche (8 h 30) 400 m nage libre, 50 m dos, 100 m pap, 100 m brasse, 100 m nage libre, 200 m dos, 4×100 m 4 nages 16 h : Finales A et B