42e GRAND PRIX JEAN-BOITEUX Les nageurs de l’équipe nationale se sont globalement montrés sous un beau visage, dans le sud de la France.
C’était vraiment sympa. Ça fait du bien!» Christophe Audot résume parfaitement le sentiment général de la délégation luxembourgeoise à l’issue de ce week-end à Bordeaux. L’entraîneur fédéral avait le sourire tant du point de vue de l’ambiance au sein du groupe que des performances.
De retour à Bordeaux, où il a évolué plusieurs années du côté de Talence, Julien Henx, et son entraîneur Arslane Dris, venait avec l’idée de prendre des repères en vue des premiers objectifs, à savoir le meeting d’Eindhoven, dans un mois. On attendait de voir ce qu’allait donner le Dudelangeois qui s’alignait pour la première fois depuis trois ans sur le 100 m, discipline qu’il avait délaissée ces derniers temps. On n’a pas été déçu avec une victoire en finale avec un chrono de 51″10. Bien sûr à bonne distance de son meilleur temps (50″06 en 2017) mais l’essentiel était ailleurs : «Je suis content du week-end même si j’aurais aimé gagner les 50 m nage libre (2e en 23″17) et 50 m brasse (2e en 29″34). C’était dur, j’ai fait six courses, j’ai réussi à m’adapter et construire de belles choses. Je suis vraiment fatigué, mais on construit la performance. On va dans la bonne direction. On regarde vers l’avant et on est patients», résume-t-il.
Satisfaction également pour Arslane Dris, son entraîneur : «On voulait que Julien renoue le lien avec le 100 m, qu’il n’a pas nagé depuis trois ans. Il est sur une dynamique très positive. C’était une compétition de préparation, il a bien géré, bien accusé la charge d’entraînement. Il est en train de construire sa performance sur le 50 m et le 100 m. On pourra avoir une première idée à Eindhoven. L’objectif, ce sont les championnats du monde à Rome. D’ici là, le maître mot c’est construire, construire, construire.»
Kemp,
objectif Bucarest
Julien Henx n’a pas été le seul Luxembourgeois à se mettre en valeur. Finn Kemp a réalisé d’énormes performances, en explosant notamment son record personnel du 100 m brasse, le faisant passer de 1’07″15 à 1’05″68 : «Je suis très satisfait. S’améliorer de plus d’une seconde, c’est vraiment bien. Cela faisait longtemps que j’essayais de casser cette barrière de 1’07″», confie-t-il. L’air de rien, il n’est plus qu’à un dixième des minima pour les championnats d’Europe juniors, cet été à Bucarest (1’05″57) : «C’est vrai que je suis vraiment proche maintenant. Il me manque un dixième. Sur le 200 m (NDLR : qu’il ne nageait pas car la course était programmée le vendredi, quand le groupe n’était pas encore là), je suis à neuf dixièmes. Au CIJ Meet, dans deux semaines, l’objectif, ce sera de nager en 2’22″.» Son record est de 2’23″37 et les minima sont de 2’22″39.
Christophe Audot a déjà son programme en tête : «Il va avoir un programme léger, on va relâcher l’entraînement et au CIJ Meet, il ne nagera que les 50, 100 et 200 m brasse. Il reste deux compètes importantes pour aller chercher les qualifs.»
Et l’entraîneur fédéral de tirer un bilan de ces deux jours de compétition : «Je suis content du retour de Julien sur le 100 m crawl. On peut parler d’une grosse résurrection le concernant. Il se donne du mal à l’entraînement et ça paie. Finn a été très rapide. Avant, avec ses 1’07″, on ne regardait pas vraiment le temps pour les Europe juniors, mais maintenant, il faut en tenir compte. Pit (Brandenburger) était déçu de son 200 m nage libre, mais il a bien réagi avec un bon 400 m nage libre, en négatif. Il était en manque de repères, il sort d’une période difficile, ce sont des compétitions pour apprendre.» Un dernier mot sur les jeunes pousses : «Kevin Peusch gagne le 200 m nage libre jeunes en 2’04″97, son record personnel, Tarik Durakovic signe son meilleur chrono sur le 100 m crawl en 55″23. Lena Peters fait une finale A en 1’06″ sur 100 m pap; quant à Lou Jominet, elle fait 4’32″19 sur le 400 m nage libre, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas nagé dans ces eaux-là.»
On l’aura compris, tous les voyants sont au vert après ce déplacement. Un petit voyage qui a permis à tout le monde de se souder. Une équipe, ça se construit aussi en dehors du bassin.