[Natation] Stacchiotti un peu court en finale Europe

[Championnats d’Europe de Londres] Raphaël Stacchiotti a pris la sixième place de la finale du 200 m 4 nages. Un résultat qui le laisse sur sa faim.

Auteur de deux énormes performances la veille, à l’occasion des séries puis de la demi-finale du 200 m 4 nages, Raphaël Stacchiotti avait gagné, de haute lutte, le droit de s’inviter à sa toute premier finale dans un grand championnat. Il rejoignait ainsi Laurent Carnol, qui avait déjà été à pareille fête lors des championnats d’Europe 2010 (Budapest) et 2014 (Berlin).

Jeudi soir, sur le coup de 20h26, l’Ettelbruckois était face à son destin. Ligne d’eau n°7, le sixième temps des engagés n’avait, bien sûr, pas le meilleur couloir. Mais qu’importe. Le spécialiste de la discipline, ancien double champion d’Europe juniors, ne ménage pas sa peine. Seulement, est-ce la pression de l’événement, un surplus de motivation ou l’obsession de briser enfin la barrière des 2’00 », seule possibilité de pouvoir espérer quoi que ce soit dans cette finale, toujours est-il que Raphaël Stacchiotti ne va pas bien partir : «Je reconnais que j’étais beaucoup plus nerveux que d’habitude», confie-t-il.

Sur le 50m pap, l’une de ses forces, habituellement, il ne fait que 25″95, alors qu’il était passé quatre dixièmes plus vite rien qu’en série. Même si c’est le même temps de passage que le grand favori Grec Andreas Vazaios, cela n’augure rien de bon pour le Luxembourgeois.

Première apparition à ce niveau

Et malheureusement, alors que le Grec s’envole définitivement en dos, l’Ettelbruckois s’emploie du mieux qu’il peut pour rattraper le temps perdu. Mais on est en finale européenne et le moindre centième compte. Cinquième après le passage en dos, il va poursuivre son effort en brasse mais subit de plein fouet l’accélération de l’Israélien Gal Nevo, qui file vers la médaille d’argent.

Même s’il a rattrapé son retard et passe plus vite qu’en demi-finale, cela ne suffit pas pour faire beaucoup mieux. Ni pour éviter la sixième place. Avec un chrono de 2’00″56. Soit dix centièmes de mieux qu’en série.

Marco Stacchiotti, père de Raphaël, président de la FLNS et nouveau membre de la LEN, avait même obtenu de remettre les médailles de l’épreuve : «On espérait un maximum.» Et d’ajouter : «Il confirme ses temps avec encore une barrière à passer. Mais je suis confiant.»

Évidemment, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agissait de la première apparition à ce niveau de la compétition de Raphaël Stacchiotti. L’Ettelbruckois ne savait peut-être pas exactement comment appréhender une telle échéance. Nul doute que, hier soir, il a beaucoup appris. Et que tout ce qui s’est passé lui servira quand il se retrouvera à nouveau dans la même situation.

Ce chrono, il faut le répéter, reste très bon, puisqu’il est dans le top 5 de ses meilleurs temps en carrière. Et en l’espace de trois courses à Londres, il sera à chaque fois passé sous les 2’01 », ce qui démontre à n’en pas douter une belle forme. Jeudi soir, il lui a manqué un petit quelque chose. Mais il a encore deux mois et demi pour être au top, du côté de Rio, pour le grand rendez-vous de l’été.

Romain Haas