Le président de la FLNS a été reconduit comme membre du bureau de la Ligue européenne de natation.
À l’heure actuelle, hormis la très élitiste ISL – à laquelle participe avec brio Julie Meynen – dans la bulle de Budapest, la plupart des compétitions de natation sont au point mort. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas penser à l’avenir. Et aux instances qui vont régir la discipline lors des prochains mois.
Et justement, le congrès de la Ligue européenne de natation (LEN), qui devait initialement se tenir à Budapest à l’occasion des championnats d’Europe au printemps dernier, avait évidemment dû être reporté en raison de la crise sanitaire. Et c’est donc le week-end dernier, et en mode virtuel que les fédérations nationales européennes ont désigné leurs représentants pour les quatre prochaines années : «C’est une entreprise qui a déjà beaucoup travaillé avec le CIO ou des grandes fédérations sportives comme celle de ski qui s’est occupée de tout ça», explique Marco Stacchiotti.
Le président de la FLNS connaît bien l’instance continentale. Et pour cause : il sort de quatre années en tant que membre de la LEN, en charge des Masters. Et il se présentait à sa réélection : «D’abord, on élit le président, puis c’est au tour du secrétaire général et du trésorier. Ensuite, on désigne les vice-présidents puis les membres du bureau. Nous étions 12 candidats pour 9 places. Et j’ai été élu avec le même nombre de voix que la dernière fois, soit 88 sur 104. Je suis très content», se réjouit-il. «Avec Malte, nous sommes deux à représenter les petits pays. C’est quelque chose de très important, car nous avons des points de vue différents des grandes nations.»
Quand vous voyez deux mamies de 87 balais faire un duo, c’est top !
S’il ne connaît pas encore la tâche dont il sera en charge, Marco Stacchiotti apprécierait de continuer son travail avec les Masters : «Juste après mon élection en 2016 se sont tenus les championnats d’Europe Masters à Londres. Et c’était catastrophique. Deux ans plus tard, en Slovénie, tout était super bien organisé. Et j’ai fait un petit discours dans lequel j’ai présenté mes excuses au nom de la LEN par rapport à ce qui s’était passé deux ans plus tôt. Et j’ai eu droit à une standing ovation», sourit-il. Et d’ajouter : «Les Masters, c’est un autre monde. La relation est différente de celle qui existe avec les sportifs d’élite. Et puis ce qu’il y a de bien, c’est que toutes les disciplines sont concernées, natation mais également plongeon, water-polo ou encore natation synchronisée. Quand vous voyez deux mamies de 87 balais faire un duo, c’est top ! En Slovénie, les doyens avaient 94 ans, ils ont eu aussi droit à une standing ovation !»
Si tout va bien, les prochains championnats d’Europe sont programmés dans la foulée du rendez-vous continental de Budapest. Marco Stacchiotti sera-t-il toujours en charge des Masters ? «Un premier meeting va se dérouler sous peu. Il y a des nouveaux venus, il va falloir les tenir au parfum, leur expliquer le fonctionnement et par la suite les missions seront attribuées.» Il se verrait bien rempiler. Et, a priori, il n’est pas le seul : «Sous le bureau, il y a des commissions techniques. Et les équipes qui s’occupent des masters aimeraient bien que je continue.»
Romain Haas
Euro Meet : «Je suis un éternel optimiste»
L’Euro Meet pourra-t-il se tenir en 2021 ? En tout cas, pour le moment, les organisateurs font comme si c’était le cas : «Tous nos partenaires sont prêts. Que ce soit la Coque, Freelance pour la TV, Lemon pour le montage. On sait que beaucoup de personnes veulent venir, dont de nombreux qui sont actuellement à Budapest. Pour l’heure, on a maintenu notre date initiale (29-31 janvier) et on a également prévu un deuxième slot en avril (16-18 avril)», explique encore Marco Stacchiotti.
Mais cette période peut coïncider avec la tenue de championnats nationaux, le président de la FLNS a également prévu une troisième possibilité, à savoir une fenêtre au mois de mars. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, il n’y a pratiquement rien au calendrier. La prochaine étape est l’ouverture officielle des inscriptions : «Probablement le 15 novembre», ce qui permettra de voir si l’engouement est toujours présent. Quant à la décision finale, elle ne sera prise qu’au dernier moment. Mais ce n’est pas un problème : «On peut tout enclencher ou annuler jusqu’à une semaine avant. On évalue toutes les possibilités, y compris celle d’orienter du monde vers une deuxième piscine, à savoir celle du Geesseknäppchen, qui dispose de dix couloirs et de la place nécessaire pour accueillir du monde. On a aussi nos navettes qui peuvent transporter les nageurs sans problème.» Reste la question du public : «Ce sera le ministère qui dira yes or no.» En tout cas, du côté de l’organisation, on est prêt. Et très motivé.