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[Natation] Mauvaise journée en Catalogne


Rémi Fabiani était très loin de son objectif, à Barcelone. 

Les nageurs luxembourgeois n’ont pas brillé dans le bassin catalan, hier.

D’ici un mois, il sera trop tard. Les nageurs luxembourgeois ont en effet jusqu’au 23 juin pour réaliser les très exigeants minima olympiques. Et les opportunités de le faire ne vont plus être légion. En gros, il restait deux manches du Mare Nostrum… et les championnats d’Europe à Belgrade.

La première, c’était mercredi, à l’occasion de la première journée du Mare Nostrum de Barcelone. Une des deux étapes choisies par Rémi Fabiani et son entraîneur, le DTN Christophe Audot, pour tenter d’aller claquer les 21« 96 demandés pour aller à Paris.

Même s’il se voulait confiant avant de s’élancer, le nageur luxembourgeois avouait toutefois être un peu dans l’inconnu, après une gêne à l’épaule survenue vendredi dernier, l’empêchant de s’entraîner correctement ces derniers jours. Est-ce que ceci explique cela? Toujours est-il que les choses ne se sont pas du tout passées comme il l’espérait. «Pour nager l’après-midi, 22« 3 ou 22« 4 ça devrait suffire», indiquait-il.

Et effectivement, un tel chrono lui aurait ouvert sans problème les portes d’une finale, qu’elle soit A ou B. Malheureusement, le recordman national du 50 m nage libre (22« 09) sera très loin de ce chrono. Il se contentera ainsi de 22« 83, synonyme de 21e place. Pas si loin, finalement, d’une finale B (22« 77). C’est d’ailleurs le plus rageant aux yeux de Christophe Audot : «Ce n’est pas évident d’interpréter un 22« 8. Le plus dur, c’est que ça passe à rien de la finale B et que tu ne renages pas l’après-midi. Quand tu es acteur, tu veux améliorer les choses. Et Rémi est un nageur qui n’est plus habitué à ne pas nager l’après-midi, c’est ça qui est difficile.»

Le technicien n’a pas grand-chose à reprocher à son nageur : «Il n’y a pas d’erreur majeure. Il est juste un petit peu plus lent partout. S’il y avait un point critique dans sa course, c’est au niveau de sa coulée et reprise de nage. Ce n’était pas tonique. Ça manquait d’explosivité. D’habitude, il sort à côté de Szabo et là, il est loin derrière lui. Derrière, il recolle dans le deuxième 25 m, mais au final, c’est 22« 8. Et ça pose des questions, forcément. La petite blessure à l’épaule qui nous contraint à faire du jus. Peut-être le système nerveux qui n’est pas assez frais et reposé.»

Forcément touché moralement après sa contre-performance, Rémi Fabiani a vite repris le dessus : «Il a bien réagi. On est reparti à l’entraînement. Il ne voulait pas rester à l’hôtel à déprimer. On reste dans le process. C’est ce qu’il faut faire.»

Déjà concentré sur Monaco

Et après être reparti à l’entraînement, lui et son coach reprendront dès aujourd’hui l’avion à destination de Monaco, où se tient ce week-end la dernière étape du Mare Nostrum. Et à leur descente d’avion, ils retrouveront rapidement le reste de la troupe, à savoir Ralph Daleiden, Joao Carneiro, Finn Kemp et Maël Rugani, qui officiera pour la première fois comme coach de l’équipe nationale : «Les retrouvailles avec les copains, ça va lui faire du bien.»

Un autre Luxembourgeois était également en lice sur la même distance. Mais Julien Henx est beaucoup, beaucoup plus loin. En effet, le nouveau nageur de Sharks, qui veut également croire en la qualification olympique, n’a pu faire mieux que 59e en… 23« 83 : «Dur dur ce matin! Je suis super motivé, mais je pense que la longueur de la saison (39 semaines sans pause) commence à me faire mal. J’étais malade après la course au campus pendant une semaine et je pense que je le sens toujours. Jusqu’aux Europe, je dois bien récupérer!», indique le Dudelangeois. Qui veut encore y croire : «Je dois y croire. Je pense surtout que j’en suis capable. Mais j’ai besoin d’être bien frais et fort.» Avant de récupérer, il a malgré tout décidé de s’aligner sur le 50 m pap, ce matin. Une distance sur laquelle il sera également présent à Belgrade.