CHAMPIONNATS D’EUROPE EN PETIT BASSIN DE KAZAN Le géant differdangeois a conclu en beauté sa compétition avec une qualification en demi-finale du 200 m dos.
Et dire qu’il ne devait même pas y participer : «Au début, je voulais déclarer forfait sur le 200 m dos. Je ne me sentais pas très bien sur le 200 m nage libre, du coup je me demandais ce que je pourrais bien faire sur le 200 m dos. Mais si j’avais voulu déclarer forfait, je devais aussi le faire pour le 100 m crawl. Comme je voulais vraiment faire un truc sur cette course, je me suis dit que j’allais quand même nager le 200 m dos.»
Max Mannes a été bien inspiré de changer d’avis. En effet, avec seulement 21 engagés dont 4 Russes et 4 Polonais, les portes des demi-finales étaient tout à fait envisageables pour le Differdangeois. Même s’il était pratiquement assuré d’atteindre les demi-finales au vu de la concurrence et du temps d’engagement de plusieurs autres nageurs, nettement moins rapides que lui, Max Mannes n’a pas laissé passer sa chance. Engagé dans la série la plus relevée, il termine avant-dernier en 1’58″17 et valide donc son billet pour nager le soir même : «J’étais étonné de nager ce temps.»
On le retrouve donc beaucoup, beaucoup plus tard pour sa première demi-finale en grands championnats : «Entendre ton nom, te présenter sur le plot devant tout ce monde, c’est un sentiment incroyable.» Les neuf heures de patience – il s’est remis à l’eau vers 21 h! – et l’excitation de la situation ne l’ont pas empêché de sortir une belle course avec un chrono de 1’58″22, synonyme de 15e place : «Je suis content. Ce sont les deuxième et troisième fois où je passe sous les deux minutes. Je confirme le temps du matin, je n’ai pas à me plaindre. Maintenant, j’aimerais bien voir avec la fédé si je peux m’aligner au départ du 200 m dos lors des championnats du monde.»
Le 200 m dos à la place du 400 m crawl à Abou Dhabi?
Les Mondiaux, c’est en effet dans à peine plus d’un mois, du côté d’Abou Dhabi. Pour l’heure engagé sur les 200 et 400 m nage libre, le nageur d’Uster, en Suisse, aimerait bien troquer le 400 nage libre, qu’il n’a vraiment pas envie de nager, pour le 200 m dos. Reste à voir si cela sera possible.
S’il a réussi un bon 50 m dos (nouveau record personnel en 25″29) et un 200 m nage libre moyen qui reste tout de même son quatrième meilleur chrono, il s’est, en revanche, complètement loupé sur le 100 m nage libre. Il faut dire qu’il avait une bonne excuse : «Le départ, c’était huit minutes après les séries du 200 m dos. J’ai demandé à Pit de me prêter un peignoir car j’étais frigorifié. Mais j’avais trop de lactates, je n’avais plus aucune force et je fais 52″00 alors que mon meilleur temps est de 49″…»
Sur cette distance, en revanche, ça s’est beaucoup mieux passé pour son compatriote Pit Brandenburger, qui réalise en 49″36, un nouveau record personnel : «Elle était très sympa, cette course. Elle m’a fait plaisir. Encore quelques erreurs à rectifier mais c’était bien.»
Le bilan de ces championnats est globalement positif avec cette place en demi-finale de Max Mannes, Julie Meynen qui vient échouer d’un rien à se qualifier également pour les demi-finales (18e sur 100 m nage libre et 20e sur 50 m nage libre) et donc, le record personnel de Pit Brandenburger sur la distance reine.
Les affaires vont reprendre très vite pour certains d’entre eux. Max Mannes sera la semaine prochaine à Dudelange puis participera aux championnats de Suisse, il zappera, en revanche les championnats d’hiver, début décembre. Julie Meynen va repartir à l’entraînement, qu’elle vient tout juste de reprendre au pays afin d’être fin prête pour les Mondiaux d’Abou Dhabi, où elle fera équipe, cette fois-ci avec Julien Henx, Monique Olivier, Max Mannes et Ralph Daleiden. En attendant, pourquoi pas, une bonne nouvelle du côté de Joao Carneiro, qui aura deux tentatives pour valider à son tour son billet pour les Émirats arabes unis.
Romain Haas