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[Natation] L’Euromeet brasse de plus en plus large


Raphaël Stacchiotti et les nageurs luxembourgeois vont avoir l'occasion d'être des acteurs de cette première manche de la LEN Swimming Cup. (archives Julien Garroy)

Les organisateurs du 21e Euromeet (25-27 janvier) ont détaillé mercredi les nouveautés du plus grand rendez-vous international de la natation au Luxembourg.

Une compétition new-look. On peut résumer en disant que ce sera plus. Plus d’argent (budget plus que doublé par rapport à l’an passé pour atteindre 250 000 euros), plus d’inscriptions (on frôlera les 3 000 départs), plus d’équipes (124, nouveau record) et plus de temps (au lieu de démarrer le vendredi après-midi, la compétition débutera dès le matin).

Le plus grand rendez-vous de la natation au Luxembourg s’est établi, au fil des années, comme incontournable pour les stars des bassins, qui y reviennent avec plaisir. Cette année, il va passer un nouveau cap en rejoignant une toute nouvelle série de compétitions, la Len Swimming Cup : «Cette compétition comprendra quatre rendez-vous, dont le premier sera l’Euromeet», détaille Marco Stacchiotti, le président de la FLNS. «Il y a des discussions pour savoir qui de Eindhoven ou de Stockholm en fera partie, car les deux compétitions se déroulent le même jour. Il y aura aussi Chartres puis Rome, au mois de juin pour la dernière étape.»

Des discussions sont actuellement en cours pour voir comment récompenser les nageurs qui brilleraient à chacune des quatre étapes. L’idée était, en tout cas, de prendre pour exemple ce qui s’est fait pour le water-polo et qui a très bien marché : organiser une sorte de Champion’s League. Prendre, comme en athlétisme par exemple, des compétitions déjà existantes et établies et les regrouper dans une grande compétition.

Finales en direct à la télé

Évidemment, le rendez-vous luxembourgeois sera «qualifying event», cette année pour les championnats du monde et l’année prochaine, pour les JO de Tokyo. «C’est quelque chose de très important pour les top athlètes. L’an passé, la qualification des Allemands pour les championnats d’Europe passait notamment par un bon temps à l’Euromeet», rappelle Marco Stacchiotti.

Qui dit nouvelle compétition dit aussi nouvelles couleurs, nouveau logo… et nouvelles dispositions : «Désormais, les séries les plus rapides seront disputées d’abord, c’était un souhait des principaux nageurs, qui auront moins de temps à attendre.» Autre changement, l’organisation des finales : d’abord toutes les finales B puis seulement après les finales A. Une réorganisation qui a une explication toute simple : «Les finales A seront retransmises en direct à la télé.»

Et on ne parle pas de petits moyens. Certes, pour les finales B et les séries, qui seront visibles en streaming, on restera sur du classique. Mais pour les finales A, il faut s’attendre à du grand spectacle à grand renfort d’effets visuels (portiques, murs vidéo) et pas moins de 12 caméras, qu’elles soient sous l’eau, qu’elles suivent la course le long de la ligne ou encore qu’elles permettent des effets spéciaux comme le slow motion, notamment.

4 000 nuitées dans les hôtels

Autre bonne nouvelle, la Coque a réalisé des travaux conséquents, si bien que l’éclairage, qui était un des points faibles de la manifestation, a totalement été refait : «On a désormais des LED et je crois qu’on tourne autour des 2 200 lux/m²», explique encore Marco Stacchiotti. En clair, on y verra bien. Très bien, même.

Au niveau des stars, la quasi-totalité de l’équipe italienne sera présente, tout comme les Hongrois Katinka Hosszu ou David Verraszto, la fusée russe Kliment Kolesnikov, sans oublier le prestigieux club d’Energy Standard et ses chefs de file que sont la Suédoise Sarah Sjöström (multiple championne du monde et d’Europe, championne olympique et multiple recordwoman du monde sur les 100 m nage libre et 100 m pap) ou encore la dossiste Georgina Davies, ont tous confirmé leur participation. Tout comme, bien sûr, Marco Koch, qui fêtera une nouvelle fois son anniversaire au Kirchberg.

La présence de ces nageurs et de leur encadrement sont une excellente nouvelle pour l’économie grand-ducale. On parle en effet de pas moins de 4 000 nuitées pour les hôtels du Kirchberg et de retombées pouvant se mesurer à un million d’euros ! Loin d’être négligeable.

Romain Haas