25e EURO MEET Les spécialistes du pap sont bien entrés dans leur compétition, vendredi.
Finales A, finales B. Les papillonneurs ont passé avec succès la première journée de compétition.
C’est notamment le cas de Julien Henx. Le Mondercangeois espérait nager deux fois pour chacune de ses trois courses, le tiers du chemin est fait. Avec une huitième place en finale A, en améliorant d’un dixième son temps du matin (24« 50 contre 24« 60) : «Faire une finale A, c’était l’objectif. Même si le temps n’est pas ouf. J’aurais aimé nager un 24 bas, voire un petit 23« 9 mais on est encore au début de l’année. Je sens que je récupère mieux. Mais ça ne va pas vite. Je manque d’explosivité.» Même son de cloche pour son coach, Jabrane Touili : «Julien est en charge. Pour pouvoir basculer vers d’autres courses que le 50, il faut plus de volume, ce qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Il est en train de faire ce travail. Il est en train de souffrir. Les courses vont l’aider.»
Ils étaient deux en finale A. Julien Henx. Et Florian Frippiat. Le nonuple champion national cet hiver espérait accrocher au moins une finale A. Mission accomplie dès sa première tentative, sur le 200 m pap. Avec une impression mitigée après avoir terminé 8e en 2’06« 41 : «Le matin, c’était vraiment bien (NDLR : 6e en 2’04″28, son deuxième meilleur temps). Et là, en finale, je me sentais beaucoup moins bien. Beaucoup moins fluide. Après, ce n’est pas un mauvais temps. Mais vu ce que j’avais fait le matin, mon deuxième meilleur temps, j’espérais mieux. Je passe un peu au travers.» Mais comptez sur lui pour réagir. Dès samedi sur le 100 m pap : «J’avais déjà un bon feeling avant. Ça me conforte pour le 100 m pap demain.»
Carneiro se loupe, puis se reprend
Lui aurait aussi bien pu être attendu sur une finale A. Mais c’est finalement en B qu’on a retrouvé Joao Carneiro. Et encore, le nageur de Belenenses, qui vient tout juste de terminer ses examens, a bien failli renoncer : «Le matin, je nage mon pire temps sur un 200 m pap depuis très, très longtemps (NDLR : 14e en 2’07″48). Tout de suite, je vais voir Christophe (NDLR : Audot, le DTN) et je lui dis que je n’ai pas envie de nager l’après-midi. Il m’a reboosté. Il m’a dit que si je n’y allais pas, je le regretterais. Et il avait raison.» Et d’ajouter : «J’ai vu que j’avais l’un des trois meilleurs couloirs, je me suis dit que je pouvais aller chercher la victoire en finale B et c’est ce que j’ai fait. Même si ce n’est que 2’04« , je suis quand même content.» Il s’impose en 2’05« 47.
Dans une course où on retrouvait un autre Luxembourgeois. En effet, Diogo Constantino Caeiro s’est invité en finale B. Le Strasbourgeois n’avait pas spécialement prévu de nager deux fois. Il était d’ailleurs engagé dans les séries lentes. Mais il a littéralement pulvérisé son record personnel (2’14« 09) avec un magnifique 2’10« 35 qui lui ouvrait donc les portes de la finale B. Où il n’a pas tremblé avec un 2’10« 75 qui confirmait son très bon temps du matin : «Je m’attendais à faire un meilleur temps mais 2’10« , j’étais impressionné. Après, ce n’était pas évident. J’ai attendu jusqu’à 12 h 10 pour savoir que j’étais qualifié. Je suis rentré, j’ai mangé, je suis revenu et j’ai réussi à refaire presque le même temps», indique l’étudiant en deuxième année en psycho. Qui vise une qualification pour les JPEE. Et qui a dans le viseur le 100 m pap. La course sur laquelle, d’après ses propres dires, il avait les plus grandes chances d’aller chercher une finale B : «Objectif déjà rempli. Le reste, c’est du bonus. Et on n’est que vendredi!», savoure le jeune homme de 21 ans.
Et c’est encore un autre papillonneur qui a atteint une finale B : Stanislas Chausson, sur 50 m pap. Le Differdangeois de 21 ans, qui étudie à distance en école de commerce à Lyon, espérait malgré tout un peu mieux : «Je manque d’explosivité dans l’eau. Aujourd’hui ça n’allait pas trop. Je renage sous les 25« , c’est déjà ça. Mais il fallait faire 24« 80 pour passer en finale A. Avec un record en 24« 3, ça devait passer. Mais bon, on ne peut pas être rapide tout le temps.» À sa décharge, il revient également d’une longue période sans nager puisque, l’an passé, il a raté neuf mois de compétition à cause d’un dos en vrac. On le retrouvera en action samedi et dimanche. Et l’appétit venant en mangeant, lui qui a déjà son billet pour les championnats d’Europe U23 en Slovaquie et pour les Universiades en Allemagne, rêve désormais d’aller chercher, pourquoi pas, un ticket pour Singapour!