Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les nageurs luxembourgeois se sont plutôt montrés à leur avantage à l’occasion de ce grand rendez-vous.
Évidemment, ce n’est pas comme l’Euro Meet. Mais pour les jeunes, le CIJ est une compétition internationale très relevée mais accessible. Qui leur permet de s’exprimer dans un contexte très concurrentiel. Et dans des conditions parfaites grâce aux installations de la Coque.
Elle était très attendue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Eline van den Bossche n’a pas déçu. Avec quatre victoires (les trois distances en dos et le 200 m 4 nages), la dossiste a répondu présent. Avec, cerise sur le gâteau, un nouveau record personnel sur le 100 m dos en 1’05″72 : «Je m’attendais à bien marcher sur ce CIJ. Ça se passe bien à l’entraînement. Pour moi, la course la plus importante est le 200 m dos, puisque c’est celle à laquelle je vais participer à Londres», indique-t-elle. Eline van den Bossche ne fera qu’une brève apparition en Angleterre. En effet, elle repartira dès le mercredi, afin de rentrer et de réviser le bac, qui démarre la semaine suivante.
Si tout se passe bien et qu’elle obtient son précieux sésame, elle devrait ensuite traverser l’Atlantique pour rejoindre l’université IUPUI, à Indianapolis : «C’est celle qui me proposait le meilleur équilibre entre les études et la natation», précise encore celle qui va étudier le droit aux États-Unis.
Au rang des têtes d’affiche, on attendait également Max Mannes. Le jeune géant rêvait de claquer les minima pour Londres. Malheureusement, les performances chronométriques ne seront pas à un tel niveau. Toutefois, il se consolera avec également quatre premières places, avec toutes les distances en dos et le 200 m nage libre.
Cette année, à la différence de certaines éditions, on n’a pas affolé les chronos à chaque course. Pour preuve, un seul record du meeting est à noter, par l’Allemand Lunak, sur le 200 m nage libre. Côté meilleure performance également, on se limite, puisqu’il n’y en a qu’une seule, à mettre à l’actif de Joao Carneiro, avec 2’42″98 sur le 200 m brasse : «Je suis content du résultat. C’était pour moi la course la plus importante car je n’avais pas encore la meilleure performance sur cette course.»
Beaucoup de progressions
Si on n’a pas assisté à des performances hallucinantes, il n’empêche que la plupart des nageurs luxembourgeois se sont montrés à leur avantage. On peut parler des nageurs de l’entente Differdange/Mondercange/Dudelange avec notamment Alicia Turmel, qui s’impose sur 100 m dos et prend la deuxième place du 200 m dos. Mention spéciale également à Maria Perez Garcia, qui améliore ses temps sur les 200 m nage libre et 100 m pap. Et, au-delà de sa victoire sur tapis vert sur le 400 m 4 nages, Florian Waltzing a montré de belles choses : «Cela faisait un an qu’il n’avait plus bougé. On sent qu’il repart de l’avant», se réjouit Claude, son entraîneur de père.
Le SC Redange, qui se présentait tout de même avec 12 nageurs, avait également le sourire, comme l’explique Monique Zepp : «On a pris avec nous 4 jeunes qui n’avaient pas fait exactement les minima, mais qui ont tout donné. Sur ce CIJ, on aurait pu gagner la Coupe pour les réserves, car on a souvent été premier ou deuxième réserviste pour les finales», sourit-elle.
Hier, Redange a tout de même pu compter sur 6 places en finale. L’occasion pour Kelly Glodt, d’améliorer encore une fois son record personnel sur le 200 m brasse. Après être descendue pour la première fois sous les 3 minutes en série, elle a réalisé 2’56″56 en finale, dont elle a pris la cinquième place.
Au rang des satisfactions, on peut également regarder les jeunes pousses du SL. Et notamment Rémi Fabiani, l’élève de Cyril Menzin : «Il a très bien nagé au CIVE la semaine dernière et sur ce CIJ, il a notamment réalisé son meilleur temps personnel sur le 200 m dos. Il grandit, il comprend ce qu’on lui demande, c’est très bien», se réjouit son entraîneur, qui espère le voir être en mesure de tenter de se qualifier pour les EYOF à partir de l’an prochain.
Ralph Daleiden, jeune prodige diminué par un rhume regarde lui déjà vers les championnats d’hiver : «Le grand bain, ce n’est pas trop mon truc», sourit-il. Quant à Bram Lamberts, malgré un entraînement réduit à sa plus simple expression et quelques soucis musculaires, le spécialiste de la brasse est loin d’avoir démérité, avec une victoire sur le 100 m brasse et une sur le 50 m pap.
Au niveau des progressions, à signaler, entre autres, Sara Moraru, qui se rapproche de la barrière de la minute sur le 100 m nage libre. En 1’00″30, elle a tout de même abaissé son chrono de référence de près de deux secondes depuis le début de l’année.
Dans ce CIJ, ce n’est donc pas uniquement les ténors qui ont voix au chapitre. Mitsch Rolko, responsable des jeunes au sein de la FLNS, couvait des yeux les plus jeunes comme Lis Leonard ou Laura Miller, deux parmi la vingtaine de jeunes pousses qu’il réunit une fois par semaine : «Le lundi avec les nageurs du Sud et le mercredi avec ceux du Nord, à Ettelbruck.»
Romain Haas
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