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[Natation] Les héros de retour à Dudelange


Julie Meynen est prête à se jeter à l'eau. Et à poursuivre sa collection de titres nationaux... Mais elle veut surtout le record sur le 50m nage libre. (Photo Julien Garroy)

Championnats, ce week-end. Après de longues années d’absence, le traditionnel rendez-vous de fin d’année retrouve ses bonnes vieilles habitudes… et Dudelange.

Cette année, on peut s’attendre à de véritables batailles fratricides. Pas comme il y a deux ou trois ans quand les quatre meilleurs nageurs du pays s’arrangeaient entre eux pour rafler la totalité des prix.

Comme c’est souvent le cas, le plus à l’ouvrage devrait être à nouveau Raphaël Stacchiotti. Auteur de superbes prestations dans le bassin de Netanya, la semaine dernière, l’Ettelbruckois sera au départ de pas moins de sept épreuves… mais pas en 4 nages, sa discipline de prédilection.

Si on peut s’attendre à le voir s’imposer sans problème sur les 100 et 200 m pap, il devrait en revanche davantage s’employer sur les 50 et 100 m nage libre, où il retrouvera notamment Julien Henx, détenteur du record national sur les deux distances, mais actuellement diminué, ou encore Jean-François Schneiders et un Pit Brandenburger revanchard, après des Europes ratés du fait, notamment, de pépins de santé.

Et même s’il venait à s’imposer sur ses distances, le plus gros obstacle serait encore devant lui. En effet, il a décidé de nager… la brasse. Et donc de s’attaquer à la chasse gardée de son complice de toujours : Laurent Carnol : « On s’est dit qu’on allait se faire de beaux duels. Pour une dernière fois, sans doute », explique Stacchiotti qui sera donc au départ des 50, 100 et 200 m brasse.

Une chose est acquise : il ne vient pas à Dudelange pour barboter : « J’y vais pour gagner. Et bien nager ! » Ses adversaires sont prévenus.

Si les explications chez les grands devraient être savoureuses, il faudra également suivre de près l’évolution des futures – du moins l’espère-t-on – perles de la natation luxembourgeoise. On devrait ainsi retrouver de jolies passes d’armes entre Joao Carneiro et Ralph Daleiden : « L’objectif, c’est de nager autant de meilleures performances que possible. Le plus important, c’est le 100 m dos et le 4 nages », explique Daleiden, qui s’est distingué l’an passé en chipant trois meilleures performances à un certain… Raphaël Stacchiotti.

« Mon objectif est de battre les meilleures performances des 100 et 200 m brasse et des 100, 200 et 400 m 4 nages », annonce pour sa part Joao Carneiro, son plus grand rival. Et d’ajouter : « C’est un rendez-vous important pour moi, car j’ai de la concurrence. Mais j’ai beaucoup travaillé pour obtenir de bons résultats », confie-t-il.

Il faudra également suivre de près les performances d’un autre gamin de douze ans : Rodion Bokov qui est lui davantage focalisé sur le crawl.

Meynen veut la totale

Chez les dames, il en est une qui veut réaliser le Grand Chelem. Après également de brillants Europes en Israël et avant de prendre un peu de repos histoire de recharger les batteries avant le départ pour un stage en Thaïlande, Julie Meynen ne veut pas amuser la galerie : « J’ai raté le record national du 50 m nage libre la semaine dernière. Je veux absolument corriger cela », explique la jeune femme de 18 ans.

Meynen ne devrait avoir aucun mal à s’imposer sur la plupart de ses courses…. hormis une : « Je sais que ce sera très dur sur le 50 m dos. Je ne l’ai pas nagé depuis un an et face à Jackie Banky et Eline van den Bossche, ce ne sera pas évident », redoute celle qui avait décroché pas moins de huit titres la saison passée.

Elle n’était pas en Israël pour pouvoir étudier, mais évidemment Monique Olivier devrait répondre présent dès que les distances vont s’allonger. Et ne devrait pas rencontrer beaucoup de concurrence, que ce soit en 4 nages, sur les 200, 400, 800 m nage libre pas plus que sur les 200 m pap ou 200 m brasse : « Je prends chaque course comme elle vient. Sans me mettre trop de pression », confie-t-elle.

Romain Haas