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[Natation] Ils nous ont régalés à l’Euro Meet


Laurent Carnol a parfaitement rempli son contrat en confirmant une nouvelle fois les minima A pour les JO de Rio. (Photo : Julien Garroy)

[18ème Euro Meet] Qu’il s’agisse des Luxembourgeois ou des stars internationales, tous ont livré un spectacle fantastique dans un bassin de la Coque où les records ont plu.

On s’attendait certainement à vibrer durant ces trois jours. Mais peut-être pas à ce point! C’est simple, ça n’a pas arrêté, de vendredi à dimanche. Cet Euro Meet est à marquer d’une pierre blanche.

Des stars dans toutes les courses, des records du meeting qui tombent comme à Gravelotte. Malgré une énorme concurrence, les ténors luxembourgeois qui s’abonnent à la deuxième place juste derrière des cracks mondiaux, le spectacle était de très haut niveau, lors de cette 18e édition de l’Euro Meet.

Tout le monde attendait le grand moment : la finale du 50 m nage libre. Dans le viseur de Julie Meynen : les 25″28, synonymes de minima A pour les JO de Rio. À ses côtés, l’Allemande Dorothea Brandt, détentrice du record du meeting. À la ligne d’eau n° 5, Julie Meynen est concentrée comme jamais, alors que des dizaines de supporters donnent de la voix et ont sorti les drapeaux et les pancartes pour encourager leur favorite. Elle sait qu’elle ne doit pas se rater et sort très vite au-dessus de l’eau après avoir plongé, histoire de ne pas perdre trop de temps sous l’eau. La fréquence des bras est impressionnante, ça va très vite. Très, très vite même. Brandt et Meynen touchent pratiquement en même temps. Mais le chrono est sans pitié : 25″22 pour l’Allemande. 25″31 pour la Luxembourgeoise, qui explose son record national (25″42)… mais vient mourir à trois malheureux centièmes du temps pour Rio.

Julie Meynen tombe dans les bras de Christine Mailliet, ancienne nageuse, désormais directrice d’Aqua Nat’Our, qui a choisi cette course pour remettre les médailles. L’émotion est immense, et la Luxembourgeoise fait bonne figure… mais sait qu’elle est quand même passée juste à côté de quelque chose d’extraordinaire.

Il s’agissait là du point d’orgue d’un Euro Meet qui aura été incroyable. Comme on pouvait le prévoir, les stars mondiales étaient au niveau. Qu’il s’agisse de la marathonienne Katinka Hosszu, de l’empereur Laszlo Cseh, de l’Espagnole Mireia Belmonte ou encore du Serbe de Dubai Velimir Stjepanovic, tous ont sorti le grand jeu.

Mais un a fait encore plus fort, en tutoyant tout simplement les sommets : Marco Koch. Déjà champion d’Europe et du monde, l’Allemand, fidèle parmi les fidèles, a livré une course tout simplement historique, samedi, lors de la finale du 200 m brasse : «J’avais vraiment l’impression d’être nul car je croyais que Marco était en 2’09″», confie Laurent Carnol, qui a confirmé les minima A sur la distance avec un joli 2’11″61.

10e chrono de tous les temps pour Koch

Mais ce que l’Ettelbruckois ne savait pas, c’est que Koch était plus rapide qu’à Kazan, quand il a été sacré aux Mondiaux. Et qu’il a claqué le 10e chrono de tous les temps : «Je ne m’y attendais pas du tout. J’avais fait 2’09 » la semaine dernière à Nice,mais ne pensais pas pouvoir aller aussi vite.» Évidemment Koch fera le doublé avec un succès et un record du meeting sur le 100 m, hier, alors que Carnol se classera huitième avec un très bon 1’02″31 : «J’espérais faire 1’02″5. C’est vrai que c’était dur après les efforts d’hier, mais là, c’est O. K. Avec le 200 m, où j’ai confirmé les temps pour Rio, c’est un bon bilan.»

Quant à Raphaël Stacchiotti, il a bien cru qu’il était enfin passé sous la barre des 2′ sur le 200 m 4 nages, samedi. Au terme d’un bel effort, il prend la deuxième place, derrière l’intouchable Laszlo Cseh. Son temps? 2’00″35 : «J’étais convaincu que j’étais sous les deux minutes. Je pensais que je l’avais. Fais ch…», soupire l’Ettelbruckois. Stacchiotti, déjà deuxième du 400 m 4 nages, terminera son week-end avec deux qualifications pour les finales des 100 m pap et 100 m nage libre.

Mais il va choisir de laisser tomber le pap pour tout tenter en crawl. En finale, il signe son meilleur temps avec 50″64, mais échoue dans son objectif : «Je voulais le record national (NDLR : 50″36), mais je voulais passer sous les 50″. J’avais le sentiment d’être mieux que le matin, mais finalement je fais le même temps à l’aller. Et je reviens seulement deux dixièmes plus vite», regrette-t-il.

Les stars de la natation luxembourgeoise ont été à la hauteur et n’ont pas démérité au milieu de stars internationales qui ont fait de cette 18e édition, un cru à part!

Romain Haas